|
Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
|
|
|
|
|
Chair de poule - le film (Goosebumps)
USA / 2015
10.02.2015
|
|
|
|
|
|
MÊME PAS PEUR
"Tu les as bien lus ? Si on connaît leur point faible, on peut les capturer."
Cinq ans après Les Voyages de Gulliver, Rob Letterman s'attaque à une autre œuvre incontournable : la série de livres Chair de poule. Écrits entre 1992 et 2000, ces romans ont fait le bonheur de toute une génération. L'adaptation sur grand écran était donc attendue. Malheureusement, cette comédie d'horreur se veut davantage comique que horrifique. Dommage.
Dès que Jack Black a été annoncé au casting de Chair de poule, la possibilité que le film fasse vraiment peur est partie en fumée. Véritable comique, l'acteur de 46 ans est plus ou moins crédible en R. L. Stine, l'auteur de la série de livres. Dans le film, Jack Black doit remettre tous les monstres qu'il a créés dans leur livre, après que sa fille Hannah, leur nouveau voisin Zack et l'ami de celui-ci Champ les ont délivrés par erreur. Une aventure à la Goonies qui les emmène aux quatre coins de la ville de Madison, dans l'Etat de New York et qui est avant tout faite de cris et de remarques sarcastiques. Bref, du déjà vu.
Même au niveau de la réalisation, ce n'est pas passionnant. Rob Letterman filme les trois adolescents de manière quelconque et tente de faire peur par le biais de rebondissements et de pièges mille fois employés. La loose. Malgré tout divertissant et charmant, ce Chair de poule est finalement un film qui sera vite oublié. Aux Etats-Unis, il n'a rapporté "que" 80M$ pour un budget de production estimé à 58M$. Pas de quoi faire péter le champagne !
Seul bon point : le personnage principal, Zack, est un adolescent atypique et plutôt charmant. Déjà vu dans Prisoners, Last Days of Summer ou encore Scandal, Dylan Minnette parvient à le rendre intéressant et plus complexe qu'il n'y paraît. Comprenez : l'ado n'est pas un boy-scout, il tente de faire avec le récent décès de son père et de se muer en homme. En d'autres termes, sans aller jusqu'à vous dire de fuir, Chair de poule est difficilement recommandable. That's all folks!
wyzman
|
|
|