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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Éperdument
France / 2014
02.03.2016
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DANS TA CHAIR
"Je me suis jamais sentie aussi bien depuis que je suis enfermée!"
La bouche légèrement entrouverte mais silencieuse, les cheveux tombant sur les yeux, Adèle Exarchopoulos nous avait habitués à sa sensualité charnelle dans le fort et sulfureux film qui l'a fit naître au cinéma, La vie d'Adèle, de Kechiche. Elle récidive. Il y a quelque chose de magnétique chez Exarchopoulos, qui pourrait rappeler la présence d'une Béatrice Dalle à l'écran.
Arrivée en prison, Anna observe et offre ses premiers mots au personnage de Guillaume Galienne avant de lui offrir son corps et son amour. Orgasmes, mimiques et actes d'un amour "éperdument" profond, l'actrice joue de sa gestuelle érotique tout au long du film. Plongée dans un univers où la féminité n'existe plus, elle se maquille, danse dans sa cellule, se prend en photo de manière suggestive et s'habille de façon provocante devant le juge. "Je voulais juste être belle" dit-elle après s'être pavanée à la cour en mini robe et décolleté pénétrant.
Mais au-delà de cette peau enflammée, il y a la passion d'un couple que l'on n'imaginait pas. Une passion impossible et dévorante accentuée par l'enfermement et l'interdit.
Transporté dans ce Roméo et Juliette carcéral et inspiré par une histoire vraie, nous sommes plus conquis et convaincus par ce couple inattendu du 7e art, une Adèle aguicheuse et passionnelle et un Gallienne virilisé et perdu dans ses troubles compulsifs, que par la mise en scène et un récit dont la fin prématurée laisse le spectateur sur sa fin. Un peu comme un coït interrompu en plein élan. Cynthia
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