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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Moonwalkers
France / 2015
02.03.2016
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VOYAGE EXTRA-TERRESTRE
"Moi et vous, les deux connards, on va filmer l'arrivée de l'Homme sur la lune!"
Boudé par les médias, Moonwalkers est l'ovni de l'année. Comédie francophone qui ressuscite le rouquin Rupert Grint (aka Ron dans Harry Potter) transformé en sexy et malicieux junky, on rentre dans le délire avec aisance et plaisir. Drogue, castagne, tête qui explose, accents anglais, nous ne sommes pas loin d'un Kingsman ou d'un Austin Powers version un tantinet plus trash.
Se moquant de l'idée de complot (ça rentre bien dans l'actualité en plus) en tournant en dérision l'idée d'un film sur le premier pas de l'Homme sur la lune, Antoine Bardou-Jacquet (venu du monde de la publicité, ça se sent) nous plonge dans l'univers psychédélique d'un Londres des années 60, magnifiquement illustré par un trio haut en couleur.
Véritable bonne surprise de l'année, on se prête au jeu et on en redemande! L'univers pop sous acide nous charme d'emblée. Il y a un grain de folie qui pourrait germer en film culte, pour ceux qui le verront. Film hommage à une époque, tout en contournant le propos du complot par une forme d'arnaque dans l'arnaque, Moonwalkers marque par sa singularité visuelle. L'image est le moteur qui permet au récit de ne pas s'enliser et surtout elle sert à hypnotiser le spectateur, comme quand on est ivre après avoir bu un cocktail moussant et coloré. Pas besoin de cachet, ça ne fait pas mal à la tête.
Ce grand mix (de genres, de couleurs, de cinémas, de formes narratives, d'influences) produit une explosion de joie euphorisante, comme lors d'une transe électro où l'on bouge librement à en sauter du plancher, sans se soucier vraiment de la précision du geste chorégraphique. Cynthia
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