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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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The Lady in the Van
Royaume Uni / 2015
16.03.2016
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DOWNTON LADY
" Ne me donnez pas du chérie. je suis peut-être mourante!
- Vu l'odeur, c'est déjà fait."
Une histoire inspirée de faits réels, une fois de plus. Alors que les grandes villes se gentrifient au profit de jeunes « bourgeois » pendant que des exclus sont en quête de logements, The Lady in the Van rappelle que cette division sociale n’est pas nouvelle. Et quoi de plus empathique qu’une vieille dame et un jeune écrivain, dans la lignée d’Harold et Maud, pour une comédie douce amère, très ironique, et toujours élégante.
Bien sûr la mise en scène de Nicholas Hytner (qui signe malgré tout son meilleur film depuis La folie du roi George, en 1994) manque d’ambition. Mais Maggie Smith est formidable en SDF, comme une comtesse déchue de Downton Abbey. Elle sauve le film de son propre genre. Non pas que The Lady in the Van soit une adaptation honteuse. Mais il est aussi prévisible que convenu avec un duo étincelant mais un traitement un peu daté.
Evidemment, on est touché par le message de solidarité et amusé par l’extravagance de cette femme aussi capricieuse qu’une adolescente, associable et autoritaire qu’une Tatie Danielle. Sa folie, dont l’origine est décrite dans les moindres détails, permet d’excuser son comportement. Mais il aurait été plus intéressant de nous montrer comment le voisinage hypocrite en vient à se sentir coupable par bonne conscience.
Maggie Smith incarne dans les moindres détails les troubles de l’esprit de son personnage. Au point de dévorer, à l’instar de son cette Miss Shepherd, le reste du film. C’est bien cette démence hors-réel qui captive l’attention plutôt que ce récit simpliste, transformé du réel, qui justifie l’intention.
vincy
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