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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Kung Fu Panda 3
USA / 2016
30.03.2016
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AUX SOURCES DU PO
«- Les pandas ne marchent pas : ils roulent. »
Po le Panda est assurément l’un des héros les plus attachants créés par les studios DreamWorks. Un bon gros nounours rassurant, plein de complexes et néanmoins combattant. Las, en ne faisant aucun lien avec le deuxième opus, les aventures de Kung Fu Panda veulent gagner en divertissement et en émotion ce qu’elles perdent en fluidité.
Malheureusement, comme souvent avec DreamWorks, la bonne idée de départ, celle qui donne un bon film d’animation, se dilue avec les épisodes. Les seconds rôles sont relégués en seconde zone, les nouveaux personnages ne sont pas forcément plus intéressants et l’histoire tient sur un parchemin en papier de riz. L’intrigue est digne d’un mauvais manga imaginé par des fumeurs d’opium. Et ce n’est pas la quête d’identité d’un panda (et l’apprentissage du jeu collectif) qui va nous captiver.
Tout ressemble à un jeu vidéo, dès le prologue. Et sans scénario solide, cela distrait à peine. Certes la cité des pandas est superbe, l’animation nickel, et le méchant paraît invincible. Mais jamais il n’y a un début de suspens. Pire, on rigole peu avec po. Les quinze premières minutes semblent même inutiles. De vagues délires graphiques pour installer une histoire convenue dont on devine déjà l’issue.
Il est dit dans le film « Si on se limite à ce qu’on sait faire, on ne se dépasse jamais », clairement DreamWorks n’a pas eu l’intention de faire autre chose que ce qu’il savait déjà produire, en moins original, en moins audacieux. La Jade Power n’était pas avec eux. Les retrouvailles père/fils ne franchissent jamais la barre du mélo sentimental un peu niais. Cette mièvrerie contraste cruellement avec le récent Zootopie où le carnaval des animaux s’émancipait dans un polar de bon niveau.
A trop miser sur la facilité, Kung Fu Panda 3 s’emmêle les rubans, les raviolis et les paumes de mains pour passer toujours et encore pour un gros bêta un peu immature qui continue de ne pas grandir. A force, ça devient embêtant pour un guerrier, à chaque fois élu pour vaincre le mal. Toujours aussi rond, le héros manque de relief.
vincy
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