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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Taking Lives
USA / 2004
28.04.04
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UNE CALVASSE DE CALVAIRE DE FILM
"- Le type bien n’emballe jamais la fille"
Deuxième thriller U.S en moins de 15 jours. Et rien de bon à l’horizon. Le paresseux Instincts meurtriers nous donnait l’occasion de découvrir le plus mauvais film de Philip Kaufman (l’étoffe des Héros). Taking Lives prouve l’incapacité d’Hollywood à apporter un souffle nouveau au genre – dès lors qu’il n’adapte pas Grisham ou Crichton. Tout en installant de jeunes loups prometteurs et affamés derrière la caméra. Taking Lives s’ouvre cependant sur une séquence bluffante. Peut-être l’une des plus cruelles offertes ces derniers mois par le cinéma-spectacle américain. Un adolescent fugueur, traînant son mal de vivre et son acné persistante, assassine violement son infortuné compagnon de route. Avec un sang-froid déconcertant. Un générique glauque puis plus rien. Ou presque. Angelina Jolie sue à grosses gouttes pour faire oublier ses cascades croftiennes et le galeriste incarné par Ethan Hawke l’air trop innocent pour ne pas être coupable. Pas facile de combler 1h40 de projection avec du vent.
Ne négligeons pas pour autant le grand réalisme des producteurs. Sur le modèle du titi parisien, béret scotché jusqu’aux oreilles et baguette campanile sous le bras, Hollywood réinvente le flic de Montréal. Volontairement taquin et affable – voire amnésique –, ce dernier s’exprime en anglais avec accent français et en français… sans accent québécois. Sank yu very mutch ! A ce jeu, l’inexpressif Olivier Martinez l’emporte haut la main. On n’insistera pas plus sur un récit supposé se tenir exclusivement à Montréal (certaines scènes sont tournées à Québec !) et la sous-exploitation de nos trois petits français. Ni sur un suspense mielleux achevé par un final quasi parodique. Echappé de "24 heures", Kiefer Sutherland établit un nouveau record de présence à l’écran (3 minutes top chrono). La pulpeuse Angelina Jolie tombe à nouveau le chemisier. Seule surprise : l’immense Ethan Hawke plutôt convainquant en tueur impassible. Maigre consolation. jean-françois
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