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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Alice de l'autre du côté du miroir (Alice Through the Looking Glass)
USA / 2015
01.06.2016
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TIME OF YOUR LIFE
"Le temps... mieux vaut ne pas être son ennemi!"
Une marée agitée se fait entendre, un gros bateau apparaît à l'écran mais alors qu'on s'attendait à voir Jack Sparrow (autre produit Disney), Alice apparaît en capitaine de navire! Si au même moment vous entendez un bruit sourd et mortifiant c'est normal, puisqu'il s'agit de Lewis Carroll qui se retourne dans sa tombe.
Très loin de l'oeuvre originelle, Alice de l'autre côté du miroir prend des risques en se concentrant sur la vie de tous les personnages. Alice et son envie d'aventures, Le Chapelier fou et son dur passé et les deux sœurs que tout oppose (la Reine rouge et la Reine blanche), le spectateur doit assimiler de nombreuses informations en moins de deux heures de film. Pourtant, ce méli-mélo a un un point commun: le temps! Alice doit remonter le temps pour sauver son meilleur ami, le Chapelier, et donc pénétrer dans le passé de chacun... Une histoire cousue de fil blanc mais avec des reflets or.
Derrière les situations prévisibles, dont Disney est roi (et ce n'est pas pour nous déplaire), on y découvre non seulement la rivalité entre sœurs, les regrets familiaux et surtout une belle leçon de vie sur le temps qui nous échappe! Au lieu de vouloir changer le passé il faudrait mieux vivre avec les leçons que l'on a apprise.
Incarné par un Sacha Baron Cohen drôle et sexy (si si je vous jure), Le temps vaut le coup d’œil et d'oreille dans cette suite sympathique mais qui ne transporte pas plus loin que ça. On regrette la scène de l'hôpital qui n'a servi qu'à rallonger le film et on s'impatiente devant l'intrigue sans surprise. Néanmoins, nous sommes ravis de retrouver la (feu) magnifique voix d'Alan Rickman (la v.o, il n'y a que ça de vrai), Johnny Depp qui pour une fois ne joue pas comme Jack Sparrow et Chess, le chat souriant tout beau tout poilu dans son image de synthèse. Car tout cela reste de l'imagerie illustrant un imaginaire formaté et fantasy au goût du jour.
Vous l'aurez compris Alice derrière le miroir traite du temps sans nous propulser au septième ciel mais ne nous fait pas perdre non plus notre temps, même si on aurait aimé que le scénario prenne plus son temps pour nous envoyer au pays des merveilles! Cynthia
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