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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Ils sont partout
France / 2016
01.06.2016
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EDUTAINMENT
Yvan Attal est parti d'une double bonne intention: détourner les préjugés autours des Juifs (et donc montrer et démontrer que l'antisémitisme est absurde) et faire rire avec les représentations et idées préconçues les plus courantes concernant le judaïsme.
Malheureusement, la satire aurait mérité d'être plus féroce, la comédie plus loufoque et les sketches plus égaux. Le film est bancal, mais c'est aussi ce qui fait son audace formelle. A trop vouloir en faire, certaines séquences alourdissent le propos, empêchent le rire d'être vraiment subtil et allongent une histoire qui aurait mérité d'être bouclée en 90 minutes.
Parfois poussif, parfois inspiré, Ils sont partout est surtout un portrait trop caricatural pour être franchement convaincant. Il y a des stéréotypes, goys ou juifs, qui ne rendent pas service à certaines scènes, qui ne leur enlève pas l'aspect superficiel que les stéréotypes renvoient. C'est souvent bien joué, mais c'est aussi plus tragique que comique.
On aurait aimé voir une vision plus profonde, pas forcément noire d'ailleurs, d'une société française qui ne sait plus s'entendre, s'écouter, vivre ensemble. Mais à chaque fois le symptôme ne sert que de prétexte caustique plutôt que d'en faire le moteur d'une observation acérée sur une société en décomposition.
A trop vouloir s'obstiner dans sa voie, Yvan Attal parvient à renforcer les préjugés (y compris sur les goys) et finalement tirer contre son camp. En étant trop didactique avec un humour (pas vraiment juif pour le coup) qui manque de vraie dérision, Ils sont partout ne fait pas vraiment rire et embarrasse plus qu'il ne rassure. Paradoxalement, c'est Poelvoorde en leader extrêmiste qui surclasse le reste du casting. Lui pousse les murs, créé son propre rythme, se régale dans son délire. Un comble. vincy
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