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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Retour chez ma mère
France / 2015
01.06.2016
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DÉSORDRE FAMILIAL
"Dit tout de suite que je suis débile!!"
Le cauchemar de tous adultes normalement constitués: retourner vivre chez nos parents après avoir goûté à la liberté! C'est ce que va subir Alexandra Lamy dans cette comédie pétillante et hilarante à souhait. Mais alors que la fille est à plaindre, nous découvrons que la mère est tout aussi malchanceuse devant cette nouvelle promiscuité. Cette dernière rêve d'une nouvelle vie bien rangée alors que sa fille (déjà bien remontée de devoir retourner chez maman à quarante ans) doit se farcir du Cabrel et des programmes TV qui laisse à désirer pour une soirée maman/fifille.
Le thème direct du réalisateur est sans nul doute la famille: la famille on ne la choisit pas mais on la subit! La scène du dîner ne fait qu'accentuer notre rire en nous plongeant dans nos propres souvenirs des dimanches midis. Si la réalisation classique et à la limite du théâtral et nous fait penser au film Le dîner de cons (en particulier avec les jeux de mots de Josiane Balasko et sa tarte Picard qui vient de Picardie), Retour chez ma mère brille par ses sujets d'actualités comme la famille, la reconstruction après le chômage et l'adaptation entre les différentes générations (créer une adresse mail à sa mère). Ponctué de quelques séquences cocasses, ce retour parvient à manier humour et comédie de meurs avec justesse. Le thème social a beau être grave, les séquences bien trouvées, le film reste distrayant de bout en bout, et parfois même assez jouissif.
Retour chez ma mère fait rire tout en donnant de l'émotion: un peu comme les repas en famille. C'est évidement, essentiellement, du aux actrices. Balasko et Lamy forment un duo formidable. Sexe, solidarité et société font un cocktail détonnant. D'autant que le cinéaste ne juge jamais ses personnages, bien faillibles et qu'avec une telle alchimie entre les comédiennes et des situations plus que crédibles, le film est un cran au dessus des autres dans son genre. Sans doute aussi parce que le personnage de Balasko, femme sexagénaire assumée, est plus subtil et fin que beaucoup de caricature habituellement maltraitée par le cinéma français. Cynthia
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