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POIL À GRATTER
"Ce sont les écureuils, c'est ça?"
Le bal tout en poil de Comme des bêtes s'ouvre sur une visite de New-York et de son célèbre Central Park. Transportés par la prouesse technique et les reliefs, nous sommes tentés de quitter la salle et de courir jusqu'à l'aéroport Charles-de-Gaulle afin de prendre un allé simple pour la grosse pomme. Mais le film a eu raison de notre folle envie et nous cloue au siège avec un scénario original, des personnages terriblement attachants et des situations cocasses à mourir de rire!
Que l'on soit team cat ou team dog on ne peut qu'être séduit par le personnage très miaou de Chloë et par côté hautain qui rappelle à la perfection les griffes de votre chat sur votre bras lorsque vous le caressez trop ou pas assez (c'est lui qui commande et puis c'est tout). On succombe aussi aux personnages très doggy de Mel, persuadé que les écureuils vont dominer le monde, de Gidget une boule de poil amoureuse, trop timide pour le dire mais pas suffisamment pour retourner tout New-York à la recherche de son âme chien et de Duke gros nounours au cœur de miel. C'est "minion" comme tout.
On est charmé aussi par Snowball (Pompon en VF) le lapin révolutionnaire et déjanté (la grande trouvaille d'Illumination, revisitant ainsi le lapin pas crétin) qui veut taper sur de l'humain, se comporte comme le Malcolm X des animaux et est doublé à la perfection par l’humoriste américain Kevin Hart.
Avec les fêtes entre poilus, les délires de la gamelle et de la "va chercher baballe", Comme des bêtes n'est pas seulement un film d'animation pour enfants (d'ailleurs est-il vraiment pour les enfants?), il est aussi une dédicace à nos amis à quatre pattes, à écailles et à carapace. Un Toy Story avec des animaux domestiques. Il s'agit d'un doux et drôle de cadeau que nous offrons à nos rétines et que l'on partagerait bien avec nos bêtes. L'intention est burlesque (et rappelle les grands duos comiques du muet) et l'ensemble est rythmé, vif, coloré. L'animalerie n'a rien de trop humain dans l'incarnation mais ne manque pas de personnalité. Les cascades font le reste et ont inspiré des mouvements de caméras qui défient la réalité.
Comme des bêtes est la douce caresse cinématographique qui nous faut en ce moment! Divertissant et drôle, apaisant et délirant, il ne cherche aucun poux dans la tête. Cynthia
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