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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Star Trek : Sans limites (Star Trek Beyond)
USA / 2015
17.08.2016
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LE VOYAGE CONTINUE
"La peur de la mort est ce qui nous maintient en vie."
Trois ans après le mastodonte Star Trek Into Darkness, la bande de J. J. Abrams est de retour pour de nouvelles aventures moins explosives mais beaucoup plus jouissives.
Un film de fans
Sur une planète inconnue, James Kirk joue les ambassadeurs et offre un artefact à un peuple en guise de traité de paix. Épuisé par trois années de voyage, il ignore que cet artefact fait partie d'une arme puissante. Par la suite, l'USS Enterprise part secourir l'équipage d'un vaisseau qui se serait crashé avant d'être pris au piège par un humanoïde nommé Kral.
Qu'on se le dise, avec Star Trek : Sans Limites, producteurs et scénaristes ont voulu jouer la carte du retour aux sources. Et cela fonctionne parfaitement ! Si les deux premiers volets de la nouvelle saga cinématographique réalisés par J. J. Abrams avaient fait plaisir aux fans, nombreux sont ceux qui demeurent gênés par cette avalanche d'effets spéciaux. Ici, le tir a été rectifié et bien que les effets spéciaux soient toujours aussi impressionnants (il fallait bien utiliser les 185 millions de dollars de budget), Sans Limites se concentre davantage sur les rapports entre les membres de l'équipage. Et c'est finalement cela que l'on aime.
En questionnant la condition humaine et la peur de mourir, le film réalisé par Justin Lin s'offre des moments de réflexion. Le tout étant bien évidement saupoudré d'une dose d'humour non négligeable et très appréciable dans la mesure où c'est Simon Pegg (aka Montgomery Scott) qui a co-écrit le scénario. Beaucoup plus humain, Sans Limites s'ancre parfaitement dans la lignée d'Into Darkness. James Kirk se pose des questions sur les raisons qui l'ont poussé à devenir capitaine, Spock et Uhura tentent de mettre un terme à leur relation et le reste de l'équipage fait avec la promiscuité propre aux "longs vols".
De l'action en pagaille
Néanmoins, n'allez pas croire que Sans Limites est un film au cours duquel les personnages ne font que se chamailler. Certainement pas ! Les personnages principaux sont davantage développés et donc beaucoup plus présents à l'écran, mais les rôles secondaires ne sont pas en reste. A commencer par Jaylah, le personnage campé par la française Sofia Boutella qui délivre les meilleures scènes de combat rapproché de la saga. Puis vient bien évidemment Krall, le vilain du film interprété par Idris Elba. Un chouïa moins charismatique que ne l'était Benedict Cumberbatch dans Into Darkness, les motivations de Krall donnent lieu à des scènes plus que surprenantes. A l'image de l'attaque de l'USS Enterprise par son essaim de petits vaisseaux. Du génie !
Toujours plus spectaculaires, les scènes de vol spatial n'ont rien à envier au Réveil de La Force, le dernier bébé de J. J. Abrams. En effet, Justin Lin a bien fait ses devoirs, et fans comme non initiés devraient en prendre plein la vue. Car au-delà du simple spectacle, Justin Lin a su insuffler à ces séquences le ressort dramatique qui leur manquait dans Star Trek et Into Darkness. Et comme si cela ne suffisait pas, le papa de Fast and Furious 3, 4, 5 et 6 s'est laissé aller à une scène de course-poursuite en moto des plus mémorables. On vous le dit, la franchise est entre de bonnes mains.
Moins long et plus travaillé, Sans Limites s'inscrit dans la lignée des deux précédents volets. Néanmoins et parce que l'homme derrière la caméra n'est plus le même, le film de Justin Lin devrait enfin combler tous les fans et cela malgré une intrigue principale peut-être un peu trop simpliste. Mentions spéciales à John Cho qui fait un excellent Sulu et Anton Yelchin dont la disparition brutale rend la présence d'autant plus attachante...
wyzman
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