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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Louise en hiver
France / 2016
23.11.2016
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LA VIEILLE QUI MARCHAIT PRÈS DE LA MER
"Je n'ai pas peur... je suis juste contrariée!"
Un générique fait de photos et de cartes postales puis nous voilà plongés en vacances au soleil. Louise en hiver débute comme une fresque d'été avant de virer dans un conte où une vieille dame joue les Robinson Crusoé des temps modernes. Louise est une gentille grand-mère qui semble vivre seule et, qui, à cause d'une montre en arrêt, rate le dernier train la ramenant de ses vacances. Elle se retrouve en pleine tempête dans une station balnéaire déserte. Très vite, elle s'installe sur la plage, se pêche de quoi manger et rencontre un chien ("je voulais l'appeler Mercredi parce que nous nous sommes rencontrés un mercredi...mais je trouve que Pépère ça lui va mieux!") avant d'être rattrapée par ce qui nous suit telle une ombre: la solitude. Seule au monde, bis, ter...
La solitude est bel et bien le sujet de ce très joli film d'animation. Une solitude qui devient, à travers les souvenirs de son personnage principal, un tableau sur la vie. "C'est parce que j'ai toutes ses rides qu'ils m'ont abandonnée ! Ils pensent que c'est contagieux!"
Se retrouver seule sur cette plage n'est-ce pas justement un rappel de sa propre solitude intérieure ? Il ne lui reste que des rêves loufoques, des souvenirs perdus de sa jeunesse troublée et un chien vieux et perdu comme compagnie. Mais Louise vit des journées heureuses et moins heureuses où elle guette quelqu'un juste pour comprendre pourquoi ils ne sont plus dans sa vie comme avant... avant qu'elle ne perde sa jeunesse et qu'elle devienne une mamie que l'on préfère voir seulement de temps en temps. Alimentée par la voix rauque et enivrante de Dominique Frot, l'animation transporte et vacille le spectateur d'avant en arrière tel un doux bateau voguant sur une mer presque trop tranquille. Il en ressort une atmosphère mélancolique qui charme le spectateur.
Présenté au dernier festival du film francophone d'Albi, Louise en hiver est un hymne à la vie, un hommage à la vieillesse, un portrait de la solitude. C'est aussi une douce claque visuelle qui donne des palpitations au cœur et à l'âme. Nous en sortons touchés, songeur set avec la forte envie de passer la journée à tenir compagnie avec nos anciens. Cynthia
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