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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Absolutely Fabulous: Le Film (Absolutely Fabulous: The Movie)
Royaume Uni / 2016
07.12.2016
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NOBODY’S PERFECT
«- Avant j’étais toujours tendance. Maintenant je suis juste…
- Un pet foireux.»
Ivres, elles ne changent pas. Ode au Carpe Diem, Ab Fab a enfin son aventure sur grand écran. On n’est pas très loin de Mister Bean, dans ses qualités comme dans ses défauts. Mais il n’empêche : les deux cougars les plus « glam-rock » de la télévision arrivent sur grand écran avec un certain panache. La première demi-heure promet son lot de délires, d’absurdités et de répliques bien balancées (notre préférée : « - J’ai perdu mes organes au décollage. – Tu les récupèreras à ton retour! »). Champagne, botox, et fashion : les ingrédients y sont.
Tout cela était le service minimum. Les années ayant passé, l’âge devient critique, et finalement obsessionnelle. Les deux « Nulles » ont-elles le droit, à l’âge où on est grand mère, d’être aussi fantasques et insouciantes ? Peut-on rester jeune finalement ? Là elles touchent le fond et sont dépassées. De quoi donner à Ab Fab l’occasion de régler ses comptes avec une jeunesse trop sérieuse et conservatrice, un monde naturellement sexiste où les vieux peuvent se sauter des bimbos et les vieilles doivent se contenter du casino et une société de la désinformation et obsédée par le people.
Le film aurait pu donner une grande comédie de notre époque si le scénario n’était pas aussi « facile » et les séquences bricolées les unes aux autres. En fait, il s’agit d’une version longue d’un épisode de TV. La dimension cinématographique ne se traduit que par les décors.
Ne boudons pas le plaisir de retrouver des personnages pittoresques et hilarants. Car si tout n’est pas égal ou ne tient pas complètement la longueur, si certaines séquences sont un peu gâchées par un montage trop haché, le rire peut surgir et le divertissement est garanti. Ça manque peut être un peu de méchanceté, de surprises. Mais la distraction l’emporte, par nostalgie, amour de ce chic-vulgaire-bubbles, et parce que justement Jennifer Saunders et Joanna Lumley sont d’incroyables comédiennes qui prouvent que, même en vieillissant, on peut rester fun, hype et sexy. Bref fabulous, même quand l’époque est médiocre ou le film pas tout à fait à leur hauteur.
vincy
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