Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Rogue One : A Star Wars Story


USA / 2015

14.12.2016
 



LE SACRIFICE POUR LES NULS





Des spoilers en grand nombre cet article contient.

"La rébellion est basée sur l'espoir."

Nous pourrions passer un moment à revenir sur le caractère exceptionnel de ce nouveau Star Wars mais nous irions sans doute plus vite en le résumant comme le film de guerre qui manquait cruellement à la saga. Explications.

Entre continuité et renouveau

Enfant, Jyn Erso assiste au meurtre de sa mère par les Stromptroopers impériaux menés à la baguette par le directeur Krennic. Son père, un savant, est fait prisonnier et contraint de participer à l'élaboration de l'Etoile de la mort. Des années plus tard, Jyn est approchée par l'Alliance afin d'entrer en contact avec Saw Gerrera, un rebelle extrémiste qui pourrait les mener à Galen, le père de Jyn. Elle se retrouve alors à voyager avec le capitaine Cassian Andor, un espion fourbe, et son robot K-2SO.

"Diégétiquement" placé entre les épisodes 3 et 4 de la saga Star Wars, Rogue One est, comme prévu, le blockbuster le plus important du moment (n'en déplaise aux "haters") pour au moins une raison: il étend l'univers de la saga la plus populaire de ces 40 dernières années. Doté d'un budget dépassant les 200 millions de dollars, le nouveau film de Gareth Edwards ne se refuse rien et ravit les spectateurs. Mais ces derniers le sont davantage par les liens qu'il fait avec les autres films. Sans entrer dans les détails (pour ne pas gâcher le plaisir de certains), il convient de préciser que les prises de risque sont ici un véritable bonheur. Pas de carton, pas de grand lancement, pas de texte explicatif. Rogue One se contente à première vue d'être ce que l'on veut qu'il soit : un épisode tampon dans le calendrier de Disney entre Le Réveil de la Force et la suite des aventures de Rey, Finn et Kylo Renn.

Mais il est tellement plus que ça. Rogue One met en lumière un événement à peine évoqué dans la première trilogie : le vol des plans de l'Etoile noire. Absolument capital, cet épisode est sur écran l'une des plus belles choses qu'il nous ait été donné à voir cette année. Et nous pesons nos mots. Les thématiques de Rogue One restent les mêmes (espoir, camaraderie, rébellion, filiation) mais en se débarrassant en partie de l'héritage des autres épisodes, ce stand-alone s'avère finalement plus jouissif.

Et cela se traduit notamment par son casting qui est à l'image des scènes d'action c'est-à-dire génial. Dans le rôle-titre, Felicity Jones prouve qu'elle n'est pas juste une belle plante. Plus charmante que Daisy Ridley, elle incarne ici un personnage tout aussi badass (voire plus). A ses côtés, Diego Luna s'en sort très bien en espion qui a des doutes. Ben Mendelsohn semble avoir attendu toute sa vie pour faire partie de l'univers Star Wars et c'est un véritable bonheur que de le voir revêtir l'habit du vilain du film tandis que Mads Mikkelsen est égal à lui-même : charismatique et mystérieux. On regrettera cependant le manque de scènes d'action offertes à Mads et à Forest Whitaker.

Un blockbuster comme Hollywood sait les faire

Bien évidemment, avec plus de 200 millions de dollars de budget, les effets spéciaux de Rogue One vont au-delà de nos espérances. Mais à côté de cela, Gareth Edwards utilise pleinement les grands espaces où le film a été tourné (Islande, Maldives, Jordanie) pour créer de véritables atmosphères. Si J. J. Abrams a le mérite de nous avoir offert des plans à couper le souffle dans Le Réveil de la Force, le réalisateur de Godzilla s'évertue à mettre en scène des séquences inoubliables. Dès lors, le dernier acte de Rogue One figure parmi les meilleures surprises de l'année.

Néanmoins, et nous serons sans doute tous d'accord sur ce point, ce nouveau Star Wars dénote par son optimisme quasi contagieux et l'importance donnée au sacrifice. Encore une fois, sans révéler qui que ce soit, il faut bien admettre que la fin de Rogue One n'est pas celle que les spectateurs peuvent anticiper. Et c'est la force de ce blockbuster : nous emmener là où d'autres sont déjà allés tout en apportant quelque chose d'imprévu, de magnifique, de magistral. On pense ainsi à l'humour dont le droïde K-2SO fait preuve (lien avec C-3PO), au courage de Jyn (lien avec Rey), à la dualité de Cassian (lien avec Han Solo) ou encore à l'introduction de Chirrut Imwe.

Brillamment conçu comme un film de guerre, Rogue One possède ce petit on ne sait quoi qui donne envie de le revoir dès lors qu'il se termine. Parce qu'il est porteur d'espoir et sans doute parce que l'on sait que des événements heureux et concluants sont à venir, le nouveau film de Gareth Edwards devrait ravir massivement les fans de la première trilogie mais également les non-initiés. Le produit final est impeccable, impressionne et rend impatient de découvrir la suite. Premier film dérivé de l'univers Star Wars, Rogue One vient de mettre la barre très haut pour ses successeurs !
 
wyzman (jedi de l'équipe)

 
 
 
 

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