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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Assassin's Creed
USA / 2015
21.12.2016
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VOYAGE VOYAGE
"Nous agissons dans l'ombre pour servir la lumière!"
Adapter un jeu vidéo au cinéma est quelque peu compliqué. Soit on déguste le sol comme pour The Prince of Persia soit on s'en sort plus ou moins comme Warcraft (on passe sur les Tomb Raider). Assassin's Creed fait partie (hélas) de la première catégorie.
D'emblée nous sommes plongés dans l'univers du jeu avec ces sauts, ses bruitages qui nous rappellent nos longues nuits d'hiver sous la couette avec notre console, nous avons presque envie de jouir devant cet hommage (et accessoirement devant Michael Fassbender) et puis, tel un acte sexuel raté, c'est la déchéance. Nous basculons dans notre monde actuel contrôlé par une Marion Cotillard nonchalante (elle marche tel le personnage de la Linea, cartoon des années 70) qui récite son texte de manière inexpressive, en articulant ses répliques comme si elle avait des patates chaudes dans la bouche. Si l'actrice brille dans les films français, elle joue toujours de la même façon dans tous les blockbusters américains, lassant ainsi le spectateur.
Après peut-on uniquement la blâmer alors que son rôle, ici, est terne et prévisible? Girouette entre bien et mal, entre amour et colère envers son père (Jeremy Irons, qui parvient à jouer juste dans ce chaos), elle fait partie du décor tel un meuble Ikea dans une fresque sans saveur qui se veut historique et fantaisiste. Le réalisateur, Justin Kurzel (Macbeth), a sans doute eu les yeux plus gros que le ventre... dommage! On attendait un point de vue, on nous sort un produit.
À travers l'Animus (machine qui permet de revivre nos souvenirs ancestraux) Cal (brillamment incarné par Michael Fassbender) va découvrir qu'il descend de l'Inquisition espagnole et que son ancêtre possède un objet qui pourrait changer le monde...
Oui, tel un menu dans un grand restaurant, cela donne l'eau à la bouche mais la suite vous met au régime. Du passé au présent, de l'imaginaire à la réalité, les voyages s'enchaînent au point qu'on si perd. La crédibilité de l'histoire vole en éclat avec des détails qui se perdent eux-mêmes dans l'intrigue et les effets spéciaux font mal aux yeux tant c'est digne du logiciel Paint.
De plus, même si les scènes d'action donnent des frissons (on aurait presque voulu que le film se passe uniquement au temps de l'Inquisition espagnole), on s’ennuie vite devant Assassin's Creed. Un comble pour l'adaptation d'un jeu culte qui a su nous faire bondir le rythme cardiaque. Cynthia
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