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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Le Fondateur (The Founder)
USA / 2016
28.12.2016
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BURGER KING
"McDonald's sera la nouvelle Église Américaine et ce ne sera pas ouvert que le dimanche."
Le Fondateur, scénario longtemps dans la black kist d'Hollywood, est le biopic de Ray Kroc, incarné par Michael Keaton, magistral, pianiste puis vendeur devenu milliardaire en rachetant la chaîne McDonald's aux frères Richard et Maurice McDonald.
Comme un bon film biographique, Le Fondateur suit l'itinéraire de ce vendeur de milk-shake qui a réussi à propulser un drive-in californien au rang de multinationale.
Dans une Amérique d'après-guerre où on écoute du Elvis Presley (la belle époque), les frères Richard et Maurice McDonald deviennent les pionniers de la restauration rapide en créant un drive-in familial d'un nouveau genre. Ray Kroc est littéralement fasciné par ce concept, au point de tout miser là-dessus (il hypothèque carrément sa maison sans prévenir sa femme) et réussi à convaincre les frères McDonald de développer leur réseau en franchisant leur restaurant à travers le pays de l'Oncle Sam.
Un brin Mark Zuckerberg sur les bords, Ray va se mettre quasiment tout le monde à dos afin de réussir et n'hésitera pas à s'approprier l’œuvre des deux frères.
American Dream
"Le travail est le steak du hamburger de la vie".
Mister Kroc n'a jamais abandonné son but ("persévérance!") mais il l'a fait au détriment de sa vie de couple. Sa femme (Laura Dern, lumineuse) se laisse traîner par l'ambition de son têtu de mari fou de burgers et de réussite. Nous avons de la peine pour elle et franchement se faire négliger pour un Mcdo, ça nous rappelle notre ex qui préférait un Big Mac plutôt qu'une soirée aux chandelles avec nous *empathie*.
John Lee Hancock signe ici un biopic fort et prenant qui captive autant par ses acteurs que par son scénario. Entre quelques frites et hamburgers, le spectateur se laisse séduire et guider par la folie de ce loup de Wall Street de la mal bouffe. Bon appétit!
Cynthia
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