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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Il a déjà tes yeux
France / 2016
18.01.2017
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QU'EST-CE QU'ON A FAIT AU BON DIEU?
"La tradition c'est quand même de donner des bébés noirs à des blancs, non?!"
Paul (Lucien Jean-Baptiste, juste) et Salimata (Aïssa Maïga, lumineuse) rêvent de couches et de biberons. Un jour, ce rêve devient réalité grâce à l'Adass qui leur confie un bébé, Benjamin. Mais, léger souci, il est blanc, ils sont noirs, toute une histoire (apparemment). La famille ne comprend pas tandis que l'assistance sociale (Zabou Breïtman, chiante à souhait) fait tout pour faire cafouiller leur adoption.
Il a déjà tes yeux s’annonçait comme la jolie comédie familiale des temps modernes (la puéricultrice est d'ailleurs un peu dépassée par l'évolution des mœurs) mais vire très rapidement aux clichés lourdingues de la comédie française du dimanche chez Franck, le beauf pas préféré. Car si Lucien Jean-Baptiste voulait montrer la tolérance par la bêtise des clichés (c'est clairement son geste), le film noie le spectateur dans des scènes caricaturales: les noirs, les musulmans, les homosexuels, le pote lourd sans emploi qui gratte de l'argent et parle roumain (Vincent Elbaz au sommet de l’irritabilité tant son personnage ne fait pas rire), tout y passe, un véritable tiercé gagnant de préjugés.
Du coup, on ricane, on sourit mais on n'explose pas de rire à s'en faire fondre les cordes vocales. Nous finissons même par trouver le temps long dans ce melting-pot "Bennetton" très didactique.
Cela partait tellement d'un bon sentiment qu'on lui pardonne, même la scène de course poursuite finale à la manière de Little Miss Sunshine (dont le réalisateur est fan) et qui, pourtant, laisse de marbre. Il a déjà tes yeux est un conte optimiste raconté d'une façon maladroite, c'est vraiment dommage! On aurait adoré s'emballer pour cette histoire d'adoption inversée, de tolérance à tous les étages et de chronique sur la filiation contrariée. Cynthia
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