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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Raid Dingue
France / 2016
01.02.2017
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RAIDE MORT D'ENNUI
"C'est un danger pour le groupe une gonzesse!"
Alice Pol interprète une policière maladroite et quelque peu niaise, qui intègre le Raid grâce à son papa ministre de l'Intérieur. Son entourage, ainsi que son formateur misogyne (Dany Boon) n'en croit pas leurs yeux. Tandis que nous, spectateur c'est le film qui nous étonne tant il est peu drôle et prévisible.
Raid Dingue s'ouvre sur le rêve de Johanna (Alice Pol donc, mal tombée) qui se voit littéralement badass en commando mais en réalité ne l'est pas. Un peu comme le film d'ailleurs. On semblait y croire mais nous n'aurions pas dû.
Johanna fait des pompes au réveil ce qui met mal à l'aise son futur époux, qui se sent moins homme, sentiment qu'elle accentue lorsqu'elle réussie à ouvrir un pot de confiture sans son aide masculine (ALLÔ 2017 où es-tu?). Nous continuons dans le malaise lorsqu'elle décide d'être plus féminine en jouant les femmes fatales (je vais peut-être ôter mon jogging du dimanche car apparemment il faut être sexy et aguicheuse pour être une femme) et en disant à son chéri «je vais te servir le petit déjeuner et faire à manger!». Doit-on en rire, en pleurer ou doit-on s'en aller?
Donc le rôle d'une femme est de faire la popote et d'être sexy, en bref tu cuisines et tu couches sinon tu as une paires de testicules entre les jambes ma fille!! Nous voudrions en rire mais nous n'y arrivons pas! Ou alors, Dany Boon a voulu se moquer du genre (tant mieux) mais la subversion ne passe pas et il obtient l'effet inverse. La preuve avec cette scène de transgenre en pleine gay pride à la Certains l'aiment chaud qui au lieu d'être drôle en est pitoyable (deux hommes portant des robes ça fait toujours rire en 2017...vraiment?).
Les clichés de la comédie bas de gamme continuent ainsi au fil du film. Alors que l'on se demande si nous nous ne nageons pas en pleine hallucination, les préjugés continuent avec deux terroristes qui commandent une pizza dans un restaurant intitulé Pizza Halal (au secours !). La performance des acteurs ne sauve même pas la donne (une minute de silence pour Michel Blanc qui se ramasse dans ce pauvre rôle) et le dénouement de l'histoire est tellement prévisible qu'on aurait pu partir avant la fin et comprendre le film quand même.
Même si nous sentons qu'il y a eu de bonnes intentions derrière (nous nous doutons que Dany Boon a voulu faire rire avec ses situations cocasses et une comédie qui se veut féministe) nous en sortons consternés et boudeurs... On voit bien comment Boon essaie de créer une mécanique : après les postiers et les douaniers, le voici qui se focalise sur un autre "service public" d'intérêt national avec le groupe d'intervention du RAID. Voilà le fil conducteur du réalisateur. Quant à l'acteur, il se prend pour Molière, usant jusqu'à la corde les pires défauts humains en s'écrivant des personnages a priori moches: hypocondriaque, radin, lâche et maintenant misogyne. Ça peut faire recette en salles et à la télé.
Mais, Raid Dingue, qui voulait mixer les genres (pas seulement le rôle de la femme dans une société d'homme, puisqu'il s'essaie à l'action mélangée au comique, à la manière des nanars de Belmondo) ne nous a pas rendu dingue. On sort plutôt mal à l'aise. Cynthia
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