Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Telle mère, telle fille


France / 2016

29.03.2017
 



FAMILLE, JE VOUS HAIS






"Je ne t'en veux pas d'attendre un enfant. Je t'en veux d'être un enfant!"

Lorsque Camille Cottin est dans un film, c'est forcément une curiosité. Subtile, naturelle, talentueuse et drôle, sa présence détonne presque au sein du paysage cinématographique français. Dans Telle mère telle fille, elle campe le rôle d' Avril, fille de Mado (Juliette Binoche) mère irresponsable qui enchaîne les réactions puériles telle une adolescente de 15 ans. Le principe de base est posé et se complique quand les deux tombent enceintes. Or, il n'est pas étonnant de voir cette mère paniquer lorsqu'elle apprend que sa fille va être maman puisque la perspective d'être grand-mère pour cette éternelle adulescente est inconcevable.

La comédie de Noémie Saglio démarre au rythme d’un montage nourri de split-screens ce qui donne quelque impulsion dynamique afin de découvrir le contraste entre Mado (sur un scooter rose Hello Kitty so girly) et d' Avril (ménagère dont le sac de commissions se déchire fatalement devant l’entrée de son immeuble). Le ton est annoncé: les rôles de mère et fille sont inversés. La mère, sexy, fait n'importe quoi (crise de cinquantaine?) tandis que la fille, un peu ingrate, trentenaire est trop sérieuse. Les deux comédiennes s'amusent ainsi à jouer à contre-emploi: Binoche en comique et Cottin en mode plus grave.

Avec ces situations loufoques, Telle mère, telle fille est une douce comédie où la complicité entre les acteurs (surtout entre Juliette Binoche et Camille Cottin qui semblent être comme des sœurs) crèvent souvent l'écran. Nous avons Camille Cottin, éternelle ''Connasse'' qui nous fait rire aux éclats en nous montrant le contraste femme/femme enceinte (les hormones ça y va) face à une Juliette Binoche qui brille (le blond lui sied à merveille) et un Lambert Wilson qui apporte une légèreté et une subtilité au scénario tout en montrant ses fesses (bien musclées d'ailleurs) aux côtés d'une Catherine Jacob douce et généreuse. C'est une comédie populaire, qui fera les délices de rediffs sur le petit écran, et qui montre surtout comment les frontières entre générations et les écarts entre les âges se sont estompés. 50 ans n'est plus une mise au placard et 30 ans peut-être l'âge de raison.
Ce melting-pot a le chic pour distraire comme il faut et même déclencher les rires. Telle mère, telle fille est un bol pétillant qui respire le printemps. Ce n'est ni la comédie du siècle, ni la farce grotesque. Mais son regard bienveillant et caustique sur des gens ordinaires qui ont perdu leurs repères a le mérite de le distinguer d'autres films du genre en France.
 
Cynthia

 
 
 
 

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