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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Le grand méchant renard et autres contes...
France / 2017
21.06.2017
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LA FERME DES ANIMAUX
«- Je crois qu’on a tué le Père Noël. »
Trois petites histoires pour les petits enfants : la ferme du Val Fleuri, et son bestiaire d’une fable de La Fontaine est le théâtre de récits burlesques qui flirtent avec l’esprit de Tex Avery.
Tout en conservant une direction artistique proche de celle d’Ernest et Célestine, son précédent film, Benjamin Renner, auteur des albums qui ont inspiré Le Grand méchant Renard et autres contes, nous emmène dans des contes loufoques, absurdes et vifs. C’est un enchaînement de mésaventures et de petites catastrophes. L’ « anamorphisme » renvoie cette petite communauté de cochon, lapin, poules, cigogne (ivre ?), renard, loup, poussins et autres à un village bien gaulois où l’on s’entraide autant qu’on s’engueule. Rien n’est parfait dans ce bas monde. Il faut juste limiter la casse. Errare Animaux Est.
Ces bêtes toutes plus bêtes les unes que les autres (même s’il y en a une toujours plus smart qui sauve les situations) nous rappellent fortement les humains et leurs failles. Les tons pastels, l’esquisse délicate, pas loin de l’art des estampes, ce dessin animé séduit d’emblée visuellement. Il s’offre quelques clins d’œil cinématographiques pour les plus grands (notamment un hommage à Totoro et à E.T.), rappelle les duos burlesques du cinéma muet avec ce canard et ce lapin crétins, se moque des jargons dans l’air du temps (« - Tu sais dans la vie, on peut pas tout contrôler. – Oui, il faut savoir lâcher prise... »).
Le Grand méchant renard ne parle finalement que de filiation avec son histoire de bébé mal embarqué ou de poussins qui se veulent renard. La responsabilité et l’esprit protecteur sauvent finalement les situations dramatiques (mais drôles) déclenchées par les plus insouciants. C’est plus mignon et touchant que profond et bouleversant.
Car le but de Benjmain Renner est davantage de se rapprocher de l'esprit de Wallace & Gromit que de la sensibilité d'Ernest & Célestine, de divertir avec une mise en scène précise et un scénario efficace plutôt que de raconter l’histoire de ces personnages. D’ailleurs, c’est le tempérament des animaux (et leurs différences qui s’entrechoquent) qui amène aux délires, qui provoque les gags. Ils ne subissent pas un contexte ou une malchance : ils en sont le moteur et tentent de réparer à chaque fois leurs bêtises.
Mais comme pour les bêtises des enfants, on est prêt à vite leur pardonner tant elles nous amusent.
vincy
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