Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Moi, moche et méchant 3 (Despicable Me 3)


USA / 2017

05.07.2017
 



BANDE DE PIGNOUFS





«- Les Minions me manquent... »

La franchise d’Illumination reprend du service. Et comme toute saga, plutôt que de se régénérer, elle ne cherche qu’à trouver l’oxygène nécessaire pour survivre (et s’enrichir). Autrement dit, il n’y a rien de neuf du côté de chez Gru. Hormis un frère jumeau. Car c’est une règle immuable : plus il y a d’épisodes dans une franchise, plus la famille s’agrandit. Il faut bien un prétexte pour justifier une nouvelle aventure.

Plus que jamais, MMM est d’ailleurs, comme Toy Story ou L’Âge de glace ou Shrek, une histoire de famille recomposée. Après les gamines adoptées, la collègue épousée, et sans oublier l’armée de Minions exploitée, le faux méchant Gru se découvre un jumeau caché. Dru a la chevelure et le bling-bling de Trump et pourtant il semble plus proche de la caricature d’un frimeur / faux beau mec de comédie des années 1960.

Quant au méchant, lui est resté dans les années 1980 (rubik’s cube, bubble gum, robots anguleux). La bande son est donc très eighties, c’est à dire pêchue. Et le méchant, très ringard, a plus un look de chanteur disco des seventies.
Fondamentalement, ce vilain garçon, ex-enfant star jeté à la poubelle et qui ne s’est pas remis de sa crise d’acné, n’a que peu d’intérêt dans le film. Il n’est pas l’enjeu (on ne sait d’ailleurs pas très bien ce qui le pousse à être aussi « bad »), il apparaît épisodiquement dans cette aventure familiale, et ses pouvoirs ne semblent jamais effrayants.

Secondaires aussi, les Minions. Dommage parce qu’ils restent les plus drôles. En quittant Gru, ils s’offrent une histoire dans l’histoire. Hélas, ils ne sont pas assez présents, alors qu’ils possèdent clairement le potentiel comique du film. A chacune de leur séquence, MMM respire et fait rire. C’est notamment grâce à eux que les clins d’œil les plus jouissifs surviennent. Car, à l’instar des DreamWorks, MMM multiplie les références, de La Panthère rose au Monde de Nemo en passant par Chicken’s Run, Godzilla ou Jailhouse Rock. Les Minions c’est un peu Scrat dans L’âge de glace, la digression qui supplante la narration.

Dommage, par conséquent, que le studio n’ai pris aucun risque, ni avec l’histoire, ni avec ses personnages. Techniquement, la machinerie est parfaitement huilée, et il y a quelques bonnes trouvailles visuelles. Mais rien ne surprend jamais. Tout se déroule sans accro (comme dans L’agence tous risques). C’est distrayant, efficace, mais c'est aussi déjà vu et consensuel.

Ce troisième opus est un bon film familial et fantaisiste, mais il révèle aussi que les aventures de Gru s’essoufflent et que le syndrome Shrek/Age de Glace est en train de contaminer la série.
 
vincy

 
 
 
 

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