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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Love Hunters (Hounds of Love)
/ 2016
12.07.2017
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LISTEN TO YOUR MOTHER
"Qu'est-ce vous attendez de moi ?"
Véritable thriller psychologique, Love Hunters est sans conteste le film à ne pas manquer cette semaine.
Une pépite indépendante
Australie, 1987. Un soir d'été, Vicki est abordée par deux inconnus, Evelyn et John White. Invitée chez eux pour récupérer un joint, elle se retrouve piégée et séquestrée. Sa seule chance de survie : exploiter les failles du couple.
Réalisateur de clips musicaux et de publicités, Ben Young signe ici son premier long-métrage. Plongée dans le quotidien atypique d'un couple toxique, Love Hunters est de ces œuvres qui retiennent l'attention tant elles restent en tête.
Ainsi, ce n'est finalement pas l'histoire dans son ensemble qui marque mais la manière dont celle-ci est mise en scène ainsi que la violence inhérente ou latente à certains plans. Dès lors, les ralentis ne sont pas sans rappeler les meilleurs plans "malickiens" dont la valeur et la beauté supplantent largement certains dialogues. On pense notamment à cette scène remarquable lorsque les cris de Vicki sont étouffés par les planches clouées aux fenêtres de son donjon.
Conçu pour pas un sou, Love Hunters est loin d'être un simple film de genre. En présentant une histoire censée se dérouler dans l'Australie des années 1980, Ben Young fait dans l'économie de tout. Et c'est une excellente chose ! Le réalisateur de quatre épisodes de Prank Patrol parvient à la fois à nous faire ressentir le calvaire vécu par Vicki ainsi que la douleur de sa mère, Maggie.
Un tour de force
Inspiré de faits réels et donc de faits divers, Love Hunters fait frissonner par ses actes cruels. En ne montrant jamais frontalement la violence dont les protagonistes font preuve, Ben Young réussit à captiver le spectateur avec des détails : des jupes de lycéennes qui flottent, un quartier pavillonnaire, des vols entre voisins, etc.
Plus encore, Ben Young entre ici au cœur de cette relation amoureuse complexe et tortueuse qu'entretiennent Evelyn et John. Et comme si cela ne suffisait pas, le personnage de Vicki est incroyablement bien écrit. A la fois vulnérable et forte, imprudente et réfléchie, cette lycéenne "quelconque" est le plus grand atout du film. A aucun moment celle-ci ne se contente d'être une victime passive et son interprète, Ashleigh Cummings, est la révélation de ce mois-ci. En face, Emma Booth et Stephen Curry font froid dans le dos, remarquables dans le rôle de ces époux qui se cherchent mais ne sont jamais sur la même longueur d'ondes de la perversion.
Violent et percutant, Love Hunters promet de vous garder éveillés pendant de longues heures après son visionnage. Sous tension permanente, le premier film de Ben Young est bien plus qu'une réussite, c'est un bijou ! wyzman
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