|
Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
|
|
|
|
|
Baby Driver
USA / 2016
19.07.2017
|
|
|
|
|
|
JOUE-LA COMME SCHUMACHER
"Quand ton cœur s'emballe c'est là que tu te prends une balle."
En 1h53, Edgar Wright réussit l'exploit de pondre le film le plus cool du mois, un thriller boosté aux chevaux et à l'humour trash. On valide (sauf pour les grincheux qui trouveraient ça vain)!
Drive pour les nuls
Chauffeur pour des braqueurs de banque, Baby est le meilleur dès lors qu'il roule au rythme de sa propre playlist. Le jour où il rencontre la fille de ses rêves, Debora, il décide de mettre fin à ses activités criminelles. Malheureusement, son patron n'est pas de cet avis.
A l'instar du Drive de Nicolas Winding Refn, Baby Driver s'offre une toute nouvelle dynamique après la rencontre amoureuse. Si Baby était jusque-là un jeune homme peu loquace et simplement doué derrière un volant, il apparaît comme plus accessible dès lors que Debora entre dans sa vie (et dans la nôtre). Entourés de personnages plus dérangés les uns que les autres, Baby et Debora font dès lors office de référents normaux. Un comble lorsque l'on sait qu'ils sont tous les deux loin d'être vraiment normaux.
Très intéressé et inspiré par son personnage principal, le réalisateur du Dernier Pub avant la fin du monde et scénariste d'Ant-Man donne vie à un être profondément bon mais anormalement torturé par la mort de sa mère et qui n'est pas sans rappeler Star-Lord, le héros des Gardiens de la Galaxie. Plus drôle et surprenant que le magnétique et stylisé Drive, Baby Driver offre un joli lifting aux films de braquages et autres courses-poursuites.
Tout feu tout flamme
C'est finalement sur quelques aspects bien particuliers que Baby Driver gagne un maximum de points, à commencer par ces scènes au cours desquelles Baby est derrière un volant. Plus crédible que n'importe quel pilote de Fast and Furious, Ansel Elgort convainc pleinement. Bien évidemment, l'absence d'effets spéciaux pompeux est un énorme plus qui apporte du cachet au projet, rappelant ainsi l'excellent et mésestimé Rush de Ron Howard. Après cela, il convient de noter la fluidité des dialogues et leur pertinence. Notamment ceux de Jamie Foxx (un membre de gang complètement barré) et de Kevin Spacey (un criminel plus sympathique qu'il n'y paraît), deux guests-stars de poids.
Dans le reste du casting, on notera tout de même les présences de Lily James (la star de Downton Abbey et de Cendrillon), Jon Bernthal (l'acteur de The Walking Dead qui a volé la vedette à Daredevil dans la série de Netflix) et de Sky Ferreira. La popstar joue ici la mère de Baby, un rôle-clé. Enfin, impossible de ne pas évoquer la bande originale de Baby Driver tant celle-ci confère au film son niveau de cool. De James Brown à Ennio Morricone en passant par Hans Zimmer, les Beach Boys, Beck et Queen, il y en a pour tous les goûts - et surtout ceux qui en ont de bons !
Nouvelle preuve que l'on peut faire des films cool sans négliger scénario et casting, Baby Driver devrait charmer tous les amateurs de course-poursuites et de joutes verbales absolument absurdes. Son succès inattendu aux Etats-Unis le confirme. Frais et excitant, Ansel Elgort est bien la révélation que l'on avait vue venir dans Nos étoiles contraires.
wyzman
|
|
|