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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Le Petit Spirou
France / 2017
27.09.2017
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LE PETIT ROUX AVEC UNE TOQUE ROUGE
« - Comment vous imaginez-vous à 30 ans ?... C’est mon âge.
- Vous les faîtes pas Madame.
- Merci.
- Ça veut dire que ça fait plus ou moins ? »
Le Petit Spirou n’apporte rien de neuf au cinéma familial français. Nicolas Bary est un spécialiste du domaine avec Les enfants de Timpelbach et Au bonheur des ogres, deux films moyennement convaincants malgré une technique irréprochable. Celui-ci est dans la même veine : l’émotion est absente, le récit assez plat mais il n’y a rien de honteux. A l’instar du Petit Nicolas, le problème est ailleurs.
Depuis quelques années, avec plus ou moins de bonheur, on cherche une Guerre des boutons, un Belle & Sébastien, un Elève Ducobu, ces films où les enfants sont au cœur de l’intrigue, entourés d’adultes souvent fades ou stéréotypés, entraînés dans des aventures tantôt dramatiques tantôt burlesques.
Hélas, le scénario est rarement à la hauteur. C’est sans doute distrayant pour les enfants, mais c’est fastidieux et ennuyeux pour les adultes. Comme si les enfants étaient encore à l’époque des Choristes, loin d’Internet, coupé du monde moderne. Le Petit Spirou est ainsi hors-du-temps, dans un univers un poil décalé, mais comme dans ses deux précédents films et tous ceux que nous venons de citer, Nicolas Bary ne réussit pas à allier ce mélange de réalisme et de fantaisie issue de la BD ou de la littérature jeunesse.
Si bien que ce n’est jamais drôle, jamais palpitant. Par facilité, le dramatique l’emporte sur le comique. Efficace mais banal, trop sérieux, Le Petit Spirou n’a pas su trouver son ton cinématographique. Il faut attendre la transformation de Spirou en « aventurier » de quartier pour qu’on sente un peu de nerf dans la mise en scène (avec des effets spéciaux un peu trop visibles pour être crédibles).
Autour de celui qui ne veut pas devenir groom, il y a une ribambelle de personnages dont on peine à trouver leur intérêt. A l’exception de celui de Pierre Richard, magnifique papy, qui sauve à peu près toutes les séquences, entre poésie, grivoiserie et nostalgie d’une époque où l’on était moins coincés et plus insouciants.
vincy
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