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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Capitaine Superslip (Captain Underpants: The First Epic Movie)
USA / 2017
27.09.2017
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SLIP PROPRE
«- Plus costaud qu’un boxer-short ! »
Capitaine Superslip est un « (s)trip » régressif. Ode à la créativité et à l’imagination des enfants, et hymne à la BD, le dessin animé s’amuse avec ses délires un peu barrés et ses références (pas forcément « mainstream »). Entre Ferris Bueller (une scène entière plagie la course de l’ado américain des années 1980), Butt-Head & Davis (le duo de sales gamins) et Razmokets (côté humour pipi-caca, chiottes géantes inclues), ce Capitaine Superslip veut défendre le droit de rire envers et contre tous.
Par conséquent, ça ne se prend pas beaucoup au sérieux. C’est ras l’élastique parfois. Cette rébellion en coton blanc (avec poche) a des airs de déjà vu de bout en bout (l’école est une sorte de bagne, le vilain doit être le cousin des ennemis de Gru dans ou de Jimmy Neutron). Le ridicule ne tue jamais. C’est délirant, plaisant, infantile. Mais ça ne va pas plus loin.
D’autant que la narration empêche une certaine fluidité : les bonnes idées et les délires sont trop souvent freinées par un récit assez fade. Même la critique du système scolaire n’est pas assez subtile pour être mordante.
Capitaine Superslip a sans doute voulu être accessible à tous. A trop vouloir allier l’invraisemblable (déjanté) et l’écho à une certaine réalité, le dessin animé ne sait pas sur quel pied danser. Ça aurait pu aller plus loin dans l’émotion et dans le rire. Ça aurait pu être super-trash (cf Sausage Party). Ou au contraire, le film d’animation aurait pu montrer l’apport de la lecture, de la création et de la sous-culture en parallèle d’un enseignement plus didactique. Mais, non. Il faut rentrer dans des cases, suivre une recette. Et au final, tout est prévisible. Un comble pour un film vantant l’infinité de l’imaginaire.
vincy
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