Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



Ailleurs
Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary
Effacer l'historique
Ema
Enorme
La daronne
Lux Æterna
Peninsula
Petit pays
Rocks
Tenet
Un pays qui se tient sage



J'ai perdu mon corps
Les misérables
The Irishman
Marriage Story
Les filles du Docteur March
L'extraordinaire voyage de Marona
1917
Jojo Rabbit
L'odyssée de Choum
La dernière vie de Simon
Notre-Dame du Nil
Uncut Gems
Un divan à Tunis
Le cas Richard Jewell
Dark Waters
La communion



Les deux papes
Les siffleurs
Les enfants du temps
Je ne rêve que de vous
La Llorana
Scandale
Bad Boys For Life
Cuban Network
La Voie de la justice
Les traducteurs
Revenir
Un jour si blanc
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
La fille au bracelet
Jinpa, un conte tibétain
L'appel de la forêt
Lettre à Franco
Wet Season
Judy
Lara Jenkins
En avant
De Gaulle






 (c) Ecran Noir 96 - 24


  



Donnez votre avis...


Nombre de votes : 26

 
Gaspard va au mariage


France / 2017

31.01.2018
 



LA FAMILLE DU GARDIEN DE ZOO





« Le plus difficile dans la vie, c’est de trouver quelque part dans le monde quelqu'un qu’on aime plus que sa famille. »

Avec Gaspard va au mariage, les amateurs de « films de famille » comme ceux de comédies romantiques vont se régaler. D’un côté, il y a une famille assez dysfonctionnelle, mais complice et joyeuse. De l’autre, on découvre un homme et une femme qui se croient assez fort pour faire semblant d’être en couple, et se laissent évidemment prendre à leur propre piège. Tous évoluent dans le merveilleux décor d’un zoo en décrépitude, dans lequel les situations les plus farfelues paraissent plausibles, et où tout semble pouvoir arriver.

Si les motifs ne sont pas très neufs, Antony Cordier les transcende pour proposer une comédie sans cesse surprenante qui évite la caricature pour plonger le spectateur dans une fantaisie pleine de saveur. Les rebondissements sont cocasses, les répliques décalées et le scénario soigné, tandis que la structure en chapitres fait que l'on s'intéresse également à tous les personnages. Tous ont à la fois leurs fêlures et leurs forces, dressant un portrait de groupe tantôt touchant, tantôt jubilatoire.

On est également souvent surpris par la tournure que prennent les événements, comme si le réalisateur parvenait systématiquement à prendre le contre-pied de ce qui est attendu. Il fait ainsi preuve d’une grande finesse d’écriture lorsqu'il s’agit de bousculer les codes du genre pour mieux se les réapproprier. Le mariage du titre, par exemple, ne sera pas forcément celui qu’on imaginait. Le dénouement familial non plus, qui nous emmène vers une réalité inattendue.

Car ce qui se joue dans ce mélange de conte et de règlements de comptes, c’est finalement quelque chose à rapprocher de la fin de l'enfance et de la nécessité d'avancer avec sa vie, quitte à s'éloigner de sa famille. Malgré la belle dynamique interne de cette famille pas tout à fait comme les autres, ses membres doivent en effet apprendre à se séparer et à vivre chacun leur propre vie. Une conclusion douce amère qui tranche intelligemment avec l'énorme énergie du récit et de la mise en scène.
 
MpM

 
 
 
 

haut