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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Le Labyrinthe: Le remède mortel (Maze Runner: The Death Cure - Maze Runner 3)
USA / 2018
07.02.2018
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DESTINATION FINAL
« Tu ne peux pas sauver tout le monde Thomas »
La première phrase entendue - « Ils sont en retard » - est assez ironique. Trois jours après le début du tournage de ce troisième volet du Labyrinthe, il y a deux ans, tout a été interrompu à cause d’un accident où l’acteur principal, Dylan O’Brien, a été grièvement blessé. Le film devait sortir il y a un an. Un sérieux retard donc.
Entre temps, Hunger Games a disparu des radars, Divergente n’a jamais eu le droit à son dernier chapitre pour cause de semi-échec du troisième opus. Le Young Adult SF avait du plomb dans l’aile. Le Labyrinthe 3 ne relancera pas le genre immédiatement. A trop additionner les influences, il manque d’originalité. Le combat épique final a des airs d’Hunger Games, le prologue flirte avec le dernier Mad Max, le tout agrémenter de clins d’œil à World War Z, Seven Sisters et Divergente.
Quant au scénario, il est construit selon la même mécanique qui désormais régit tous les blockbusters : un prologue à la James Bond, un premier chapitre qui pose l’enjeu, un milieu un peu mou ponctué de quelques séquences spectaculaires, et un final apocalyptique (et même un peu tragique) avant l’épilogue Koh-Lanta.
Pourtant, ce troisième chapitre a un charme certain. Si le premier film restera supérieur aux autres en étant un huis-clos étouffant aux allures de jeu de massacre à la Destination Finale, le deuxième avait déçu fortement à explorer trop de directions, ajoutant trop de personnages, et oubliant son ADN. Le troisième, sans retrouver l’intensité du premier, revient à un fondamental : les « héros » sont piégés (dans une ville). Le nouveau Labyrinthe est en fait un piège de cristal, une tour vertigineuse où chaque étage, couloir, ascenseur peut mettre les héros en péril.…
Sauvez Minho
Dans ce western SF, où l’on repousse les limites de la cruauté humaine pour étayer la thèse « La fin justifie les moyens », le cauchemar continue. C’est finalement le fil conducteur de ce trilogie : un rêve horrifique qui passe de l’enfermement aux zombies et qui s’achève sur la destruction (mais rassurez-vous l’épilogue un peu long et cliché sauvera une grande partie de tout ce beau monde). L’histoire ne tient pas sur grand chose, mais au moins, elle est riche en tensions et en situations sans issues.
Entre sacrifices et insoumission, bons sentiments et pardons, traîtrises et résurrections, ce Remède mortel a sans doute voulu trop épater. A ne pas vouloir se singulariser, il se laisse juste voir comme un produit distrayant. Pourtant, il y avait sans doute matière à faire quelque chose de plus subversif avec cette parabole de la lutte des classes, de ces bourgeois derrière leur muraille, assaillis par la misère, les réfugiés et les malades.
La révolte de la plèbe dans cet enchaînement frénétique manque d’audace et d’humour (hormis cet excellent « ne jouons pas les prolongations » qui, malheureusement n’est pas un conseil vraiment suivi par le cinéaste).
Au moins, on vous sploilera légèrement avec la révélation d’un dernier bisou pour l’enfer par Orphée pour son Eurydice. C’est peut-être le seul moment surprenant du script. Quoique : cela dénonce une vision extrêmement morale où ceux qui ont péché méritent lapidation, bûcher et dévoration.
vincy
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