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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Le retour du héros
France / 2018
14.02.2018
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LE DÉSERTEUR
On comprend l’intention salutaire de Laurent Tirard en racontant cette histoire entre hystérie et mythomanie. Il a voulu se frotter aux maîtres du genre – la comédie aventurière de boulevard au vernis littéraire – que sont Jean-Paul Rappeneau (revoyez Les Mariés de l’an II, même si c’est cruel pour Le retour du héros) et Philippe de Broca (Cartouche, Les jeux de l’amour, Chouans !).
Malheureusement ce Cyrano détourné nous afflige de bout en bout. Ou presque. Que de belles occasions gâchées sur l’autel du rire un peu ringard. A vouloir jouer les Belmondo, Dujardin ne parvient même pas à se débarrasser de ses propres tics. Il déserte son propre talent.
Mais le problème n’est pas là. Il est regrettable qu’à notre époque on puisse transposer les mœurs d’un autre siècle sans un minimum d’esprit critique. Le machisme, même s’il est atténué par la faiblesse d’un homme qui n’a pour orgueil que sa virilité et son statut masculin, sonne comme un aveu de défaite dans ce récit qui, finalement, fait briller les femmes.
Car, c’est tout le paradoxe de ce vaudeville premier empire, aux faits historiques un peu malmenés, ce sont les actrices qui héritent du beau rôle. Mélanie Laurent en femme dominante et émancipée, et Noémie Merlant, en proie (victime) forment un joli duo qui suffisait en soi. Mélanie Laurent dompte si bien ses partenaires qu’elle en devient la véritable héroïne, la figure dominante de cette comédie.
Le reste n’est que péripéties prévisibles, rebondissements attendus, gags un peu lourds et parfois ratés ou superflus. Il faut quand même avouer que certaines répliques font sourire, que les vacheries sont assez jouissives, que l’ensemble est distrayant, que le charme des acteurs n’est pas de trop. De la taille d’un téléfilm, c’est classique, déjà vu, rocambolesque et romanesque. Une sorte de film un peu daté qui voudrait ressusciter un certain cinéma français mais qui ne trouve jamais la légèreté nécessaire.
vincy
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