Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Merci Dr. Rey!


France / 2003

03.12.03
 



CASTING GEANT CHERCHE FILM...





"­ J’suis branché sur les trucs de mecs entre mecs qui font très mecs-mecs ."

Un premier film se relève de suite, comme un formidable laboratoire où se mêlent, avec plus ou moins de bonheur, les talents et défauts des cinéastes naissants. Si certains débutants prouvent illico leur capacité à apporter un élan nouveau au Septième art, d’autres, écrasés par le poids du challenge, finissent par abuser maladroitement de leurs références cinématographiques. Andrew Litvack lui, navigue entre deux eaux. Cinéphile convaincu et grand amateur des comédies américaines des années 30-40, Hawks et Lubitsch en tête, le réalisateur de Merci Dr Rey semble vouloir rendre un hommage sincère à l’âge d’or du cinéma hollywoodien. Une initiative louable qui perd néanmoins tout son sens les premières minutes écoulées.

Car sous ses airs de comédie outrageuse et romantique, sur fond d’analyse freudienne, de sexe et de mort (sans oublier le "Paris bourgeois"), Merci Dr Rey se perd dans les méandres de la suffisance scénaristique. Le film vogue entre différents genres sans véritablement chercher à trouver le bon. Les clichés vont bon train sans pour autant servir l’humour du film (qui avouons-le est totalement inexistant). Andrew Litvack semble croire, à tort, que l’apparente canaillerie de ses personnages suffit à les rendre agréables et hilarants. A vouloir ainsi moquer honteusement les travers des différents protagonistes, le propos du réalisateur rejoint celui d’un certain cinéma très populaire dans les années 30-40 à Hollywood parce qu’il exagérait vulgairement les traits des acteurs, des homosexuels ("la bonne vieille folle") voire des minorités. S’il ne s’agit évidemment pas ici de crier au loup, le scénario embrouillé de Merci Dr Rey ne gagne pas à représenter des homosexuels érotomanes occupés à organiser des parties de jambes en l’air malsaines et des acteurs sous ecstasy faussement délurés et hystériques. Juste une façon comme une autre de combler le vide.

Vide que la formidable distribution de Merci Dr Rey ne parvient à aucun moment à combler. Si Stanislas Mehrar nous offre ici sa meilleure mine de chien battu, Bulle Ogier en actrice lesbienne s’est rarement avérée aussi transparente. Mais c’est à coup sûr des personnages de Jane Birkin et de Dianne Wiest qu’émanent la plupart des regrets. Si la première parvient à nous faire sourire à force de gesticulations aussi incertaines qu’inutiles, Dianne Wiest se perd dans un rôle de diva/mère franchement ridicule et en tout point insupportable. Reste la brève et magique apparition de la trop rare Vanessa Redgrave dans son propre rôle. En somme, quelques minutes de bonheur dans une heure et demie de profond ennui. Pas de quoi rassasier même le plus affamé des cinéphiles.
 
jean-françois

 
 
 
 

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