Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Silvio et les autres (Loro)


Italie / 2018

31.10.2018
 



L’AVEUGLEMENT





« Et même un quart de moi est gay. Enfin lesbien. »

Il est compliqué de juger un film hybride. A l’origine, Silvio et les autres (Loro) est un diptyque de 3h30 au total. C’est ainsi qu’il est sorti en Italie : en deux parties. En France, le film sort en version « fusionnée » de 2h30. Autrement dit, on perd à la fois le découpage voulu par le réalisateur, la manière dont il a voulu enchaîner les séquences, et une heure de film. On peut s’interroger sur ce qui a été « coupé », ce qui a été jugé « inutile » pour le public international.

Paolo Sorrentino continue de tendre un miroir à l’Italie. Cette fois-ci, il y mêle à peu près tout ses films précédents : le pouvoir (Il divoLa grande bellezza), la vieillesse (Youth), l’isolement (This must be the place) et même la dépendance affective (Les conséquences de l’amour). Il mixe tout ça avec un personnage aussi emblématique que le pape ou un chanteur de rock, entre politique et artiste frustré.

« Tout est documenté. Tout est arbitraire ». Ainsi le film est-il introduit. Un film sur Silvio Berlusconi nécessite forcément un gros travail de documentation (le récit tourne autour de trois événements majeurs entre 2006 et 2010). Et tout est subjectif : Sorrentino a choisi cette période et pas une autre, a inventé des scènes pour sa fiction, a sélectionné les événements qui donnaient un certain angle au personnage.

Une fois ces deux piliers installés, on sait que ce n’est pas un biopic, mais plutôt un portrait, déformé, d’une icône italienne. Une star, un milliardaire, un patron de média, de foot, un ex premier ministre, un ex vendeur d’immobilier. Et bien sûr un coureur de jupons et un corrompu. Celui qui a « décérébré » l’Italie. C’est d’ailleurs, également, un portrait de l’Italie : car sans les italiens, il n’y aurait pas eu de Silvio. Un « monstre » politique pareil ne se créé pas par GPA : il est le produit même d’un peuple.

Paolo Sorrentino cerne très bien le personnage, sous ses aspects politique, professionnel et personnel. Entre clown et psychopathe, Toni Servillo en fait un « objet » fascinant, un « robot » apathique, qui garde le même sourire en toutes circonstances, qu’il « achète » des sénateurs, blasés, ou qu’il courtise sa femme, lassée.

Tue-moi un mouton

On retrouve dans Silvio et les autres ce qui fait la « patte » du cinéaste : des séquences presque oniriques, des plans virtuoses, des scènes esthétiques, tantôt surréalistes, tantôt absurdes. Ainsi le film s’introduit avec un mouton qui se promène dans l’immense jardin de la villa sarde de Berlusconi. Il entre dans le salon par la porte-fenêtre. Il reste hypnotisé par un jeu débile « berlusconien » à la télévision pendant que l’air conditionné se met à souffler glacialement. Le mouton crève de froid. Le mouton c’est l’italien. Abruti par le petit écran, ne se rendant même pas compte qu’il va mourir. Ou ce rat qui va provoquer la chute d’un camion-poubelle dans l’antique Forum romain, faisant ainsi pleuvoir des déchets sur la belle ville de Rome et les beautés recrutées pour plaire à Silvio. Parabole séduisante.

C’est à ce genre de scènes que le génie de Sorrentino nous plait. Et bien sûr, on retrouve aussi ces grandes orgies glam et musicales qui illustre la vacuité de cette élite et de cette société marchande. Du cul, de la coke, du chantage … tel est le monde « enchanté » dans lequel nous sommes invités. Même la ville de Silvio ressemble à un Disneyland en toc. Le cinéaste sait rendre les apparences de la richesse et du pouvoir aussi vulgaires que les fantasmes adolescents de ce « Cavaliere ». Il sait aussi filmer avec un respect très critique cette « élite » immorale comme Altman (Gosford Park), Renoir (La règle du jeu), ou Visconti.

Orgie "slow"

Parfois, il flirte avec une mise en scène à la Danny Boyle, mais ses belles idées visuelles sauvent souvent cette « clipisation ». Surtout, ses images ont du sens. Il surexpose ce qui fascine le peuple, ce qui le rend si complice de l’ascension d’un tel homme et si influençable. Une propagande basée sur de belles filles dénudées pour que la queue de l’électeur vote à la place de son cerveau. Cette volupté, cet hédonisme croise ainsi une plastique à la Martin Parr et une musique électro française (Yacht).

Tout cela fait de Silvio un film proprement « sorrentinien », à la fois excentrique et glacial. Malheureusement, et on voit bien au montage que la faute est davantage du côté de la fusion de deux fils que du scénario d’origine, le récit est bancal. Divisé en trois parties à peu près équivalentes : une ascension avec la montée à Rome du plouc arriviste Sergio (Riccardo Scamarcio) ; le succès avec la vie barbante de Silvio (qui arrive au bout de 45 minutes, vêtu en femme berbère) ; la chute de Sergio (rêves brisés) et de Silvio (méprisé).

C’est trop inégal pour que le film soit porté par un souffle, de folie ou de morbidité. L’émotion reste à distance. Si la vérité dépend de la force de persuasion, de ce qu’on croit plus de ce qu’on voit, alors Silvio et les autres, pourtant divertissant par intermittence, est moyennement convaincant.

Vita pas si dolce

Ce sont finalement les femmes du film – épouses, maîtresses – qui donnent l’impulsion, qui créent le relief nécessaire, qui produisent l’émotion et qui imposent la réflexion. A chaque fois que Silvio ou Sergio sont face à elles, ils sont dominés. La scène de demande de divorce est sans aucun doute la plus didactique mais la plus véridique, la plus authentique, celle qui souligne les contradictions de chacun (un Silvio à la puissance fragile, une femme à la bonne conscience un brin hypocrite, soit un match droite/gauche, Saramago contre Buzzati). De même la scène entre la jeune Stella et Silvio est d’une violence psychologique inouïe pour un mec qui drague une fille plus jeune de 50 ans, adoucie dans une chambre rose d’enfant. Elle dénonce cet homme pathétique qui ne veut pas vieillir.

Italie dévastée

Dans ce film sur la cupidité, la culpabilité et la crédulité, rien ne manque. A part une dynamique cinématographique, un liant entre les scènes. C’est donc avec un certain ennui que l’on suit ce déclin de l’empire berlusconien. Sorrentino en fait même une divinité (inaccessible). Il est « Lui », comment s’il était Dieu. Lui et le peuple. On ne le nomme jamais. Sa cène est une table de top-models. Les pains qu’il multiplie sont des appartements qu’il vend. Il se prend pour un Messie. Mais quand survient un tremblement de terre traumatisant (L’Aquila), on voit une Italie qui n’y croit plus, qui réclame le retour de Jésus, qui est en ruines. La droite cynique et la gauche moralisatrice sont impuissantes face à ce désastre. Même les pompiers ne peuvent rien sauver, hormis un Jésus en marbre. Ce qu’il reste de trente ans de berlusconnisme. kadın azdırıcı damla | bayan azdırıcı damla | azdırıcı damla | erkek azdırıcı damla | woman sex toys | anal seks yapma | gay sex shop | vibratör dildo | belden bağlama penis | bayan azdırıcı hap | anal seks pozisyon | realistik penis | orgazm ürünleri | lezbiyen ürünleri | istanbul sex shop | cinsel güç arttırıcı | sexshop izmir | bursa sex shop | sex shop denizli | sex shop sakarya | sex shop ankara | sex shop kayseri | konya sex shop | orgazm zevk topu | sex shop antalya | strapon nedir | zenci penis vibratör | bayan azdırıcı damla | kadın azdırıcı damla | erkek azdırıcı damla | bayan azdırıcı hap | erkek azdırıcı | vajina mastürbatör | samsun sex shop | şişme bebek | gay sex toys | belden bağlamalı dildo | anal sex yapmak | gaziantep sex shop | anal sex toys | strap-on nasıl kullanılır | Cuckold Nedir | Cuckold Nedir | Cuckold Nedir | swinger cuckold çift | Swinger Nedir | Swinger Nedir | Swinger Nedir
 
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