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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Starsky & Hutch
USA / 2004
21.04.04
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INSPECTEURS LA BAVURE
"- C'est promis, je ne tuerai plus jamais Terrence."
Durant tout le film, on nous le dit : "Ce n'est pas un bateau. C'est un yacht." Aussi, sans trop de honte, nous paraphraserons : "Ce n'est pas une adaptation télé. C'est une comédie de Ben Stiller." Il suffit de voir le duel sur la piste de danse à base de figures discos pour se rappeler le même duel de top-models dans Zoolander.
Tirant la couverture à lui, il métamorphose le personnage de Starsky en flic de parodie, plus apte à à épauler Leslie Nielsen dans Y-t-il un flic pour sauver la Reine, le Président ou une Ford Toreno rouge et blanche. Trop de second degré et de sentences pastichées tuent le rire. Jamais on ne le prend au sérieux. Tout comme Cameron Diaz avait crétinisé la blonde chic de Drôles de Dames, Ben Stiller rend un curieux hommage en abrutissant son modèle, complexé à l'excès par le poids de sa mère ("le meilleur flic de la ville") et un moteur V8 pas assez puissant. Au moins Owen Wilson insuffle du charme et une légèreté qui fait oublier l'ancien Hutch.
En fait le film ne sait pas quel concept se vouer. Lorsque nous assistons à une description précise du Luxembourg, on pourrait se croire dans un remake de Pulp Fiction. Lorsqu'il lance sa caisse à fond, on est dans l'antithèse de Fast and Furious. D'échanges courtois et érudits en action pas trépidante, nous sommes rapidement distraits, à l'instar des deux flics amis amis. Heureusement, il a quelques bonnes séquences. Pas légères, certes. Notamment quand les deux hétéros se voient interroger une blonde à gros seins, évidemment dénudés (comme on est aux Etats Unis, on ne voit rien). La comédie qui n'a rien de policière (c'est bien le problème : l'enquête n'est qu'un prétexte superficiel pour des gags) atteint son summum dans l'humour décalé (notamment la scène de parloir). Et le pire dès que les flics reprennent leur métier au sérieux. Deux mauvais flics qui ont suffisamment de cul et parviennent à leurs fins.
Même Huggy fait limite tafiole. La classe pour Snoopy Dogg. Mais on s'interroge sur cette allure de grande Zaza qui lit des histoires aux enfants. D'autant qu'avec ce revival permanent des seventies, le film nous renvoie une esthétique très Village People. Cette histoire d'amitié virile et estimable vire parfois au Pacs mal assumé (avec enfant adopté en bonus). Comme le film n'assume pas totalement la destruction de son modèle, la série TV, mythique (et vieillotte). Il aurait fallu aller plus dans le trash. Ce n'est pas tout d'humilier les méchants en leur laissant les voitures allemandes et de noyer la Ford culte dans une audace sacrilège.
Il restera un Ben Stiller surexcité, hyper-sensible, gaffeur. Bref un show très fidèle à son talent. "Soyez vous-même, c'est ça qui est vraiment chouette" clame Hutch, limite hippie. Certes, mais alors pourquoi avoir repris un personnage comme Starsky et Hutch? En étant lui-même, Stiller aurait sans doute mieux convaincu qu'en se glissant dans les habits d'un autre (Paul Michael Glaser), qui ne peut qu'être consterné de voir ce trublion foncer avec sa voiture chérie. Et oubliez le générique français avec la chanson débile vantée sur les affiches. Sinon votre déception sera accrue! vincy
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