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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Creed 2 (Creed II)
USA / 2017
09.01.2019
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"Un boxer qui n’a rien à perdre est dangereux."
OU EST PASSE LE SOLDAT COOGLER ?
Attention, cette critique contient quelques spolies.
Quatre ans après le succès de Creed : L’héritage de Rocky Balboa, Michael B. Jordan renfile les gants d’Adonis Johnson Creed. Sous la direction de Steven Caple Jr., la nouvelle star du cinéma américain donne tout ce qu’elle a dans ce film qui ressemble à un désastre. Explications.
Une impression de déjà-vu
Devenu champion du monde poids lourds sous le mentorat de Rocky Balboa, Creed vit sa meilleure vie. Il est même sur le point de demander Bianca en mariage. Mais ses plans sont bouleversés lorsque Viktor, le fils d’Ivan Drago, l’homme qui a tué son père Apollo, décide de le défier. Trois décennies plus tard, Creed accepte le combat dans le but de venger son père. Mais est-ce suffisant pour l’emmener vers la victoire ?
Ecrit par Juel Taylor et Sylvester Stallone, le scénario de Creed 2 ressemble au fur et à mesure que l’on avance dans le film à un véritable naufrage. Convaincu de pouvoir insuffler une dimension dramatique et politique au projet comme l’avait plus tôt Ryan Coogler, l’interprète de Rocky enchaîne les clichés sur la boxe.
D’un prétendu talent inné (mais hérité du père) à la métaphore de toucher le fond en passant par la figure de la femme qui sacrifie sa carrière au détriment de celle de son époux, Creed 2 ne révolutionne plus rien. Un comble quand on pense aux efforts mis à l’ouvrage par Ryan Coogler pour justement faire un film résolument moderne.
Si les scènes de combat de Creed 2 sont encore plus impressionnantes que celles de Creed, force est de reconnaître que c’est avant tout dû au charisme de Michael B. Jordan, la véritable star de Black Panther et au talent brut du boxeur germano-roumain Florian Munteanu. Du haut de ses 28 ans, il crève l’écran avec cette seconde expérience cinématographique.
La fin d’une ère
Au centre de ce scénario axé sur la filiation, Sylvester Stallone a eu la bonne idée de résoudre une intrigue que les fans voulaient voir développée : sa relation avec son fils Robert. Incarné par Milo Ventimiglia (This Is Us), le duo nous offre une scène pleine de tendresse, ce à quoi nous n’étions pas habitués. A l’instar de Phylicia Rashad (Mary Anne Creed) et Tessa Thompson (Bianca Porter) qui incarnent avec brio les rares figures féminines de Creed 2.
Basé sur une multitude de duos, Creed 2 enchaîne les séquences remplies d’émotion et celles de contemplation. Une bonne chose puisque le maître-mot de ce que l’on peut considérer comme le 8e volet de la saga Rocky est d’offrir à Creed sa propre histoire, sa propre saga. Et cela passe notamment par des combats hors du ring. Et quel plus beau combat que celui d’un père pour sa fille malentendante ?
En dépit d’une réalisation qui a du mal à égaler celle de Ryan Coogler et d’une suresthétisation des scènes de combat, Steven Caple Jr. fait le boulot. Cette suite ravira les fans de Michael B. Jordan tant son corps est sublimé et mis à rude épreuve tandis que les fans de films d’action et de boxe seront ravis d’apercevoir ici et là Brigitte Nielsen, Michael Buffer, Roy Jones J;, Evander Holyfield ou encore Sugar Ray Leonard. wyzman
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