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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Holy Lands
France / 2018
16.01.2019
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MI-PIG, MI-CHAGRIN
« Elever des cochons en Israël ? Tu ne pouvais pas jouer au golf comme tout le monde ?! »
Amanda Sthers adapte son propre roman, Les terres saintes. La romancière et dramaturge (Le vieux juif blonde, son meilleur texte) s’offre un casting international pour ce film anglophone (même pour son ex Patrick Bruel, pas forcément le choix idéal au passage, et le maillon faible du film, incontestablement).
Holy Lands est un film bancal et même déséquilibré. Tout ce qui se déroule à New York – la mère en fin de vie, le fils homo renié par le père – s’enlise dans les clichés et le drame, sans susciter un réel intérêt.
En revanche la partie israélienne, portée par James Caan et Tom Hollander, est bien plus réussie, mêlant burlesque et ironie moqueuse, belles séquences de cinéma (l’échappée en mer morte) et dialogues parfois délicieux, entre rhétorique théologique et contradictions humaines.
L’habit ne fait ni le rabbin ni le père
On regrette alors que la réalisatrice ne garde pas cette tonalité tragi-comique, proche de la farce parfois avec ses querelles de Clochemerle, tout au long de son film. On peut même se désoler qu’elle ne pousse pas le curseur plus loin dans le délire. Avec des personnages puérils, elle avait matière à faire d’Holy Lands un bon feel-good movie.
Hélas, la famille new yorkaise plombe tout avec ses désarrois et ses névroses. Chacun a son monologue, assommant, étirant l’histoire, endormant le spectateur. Ainsi, elle alourdit le récit, et parvient même à nous détacher des personnages a priori sympathiques. On préfère finalement ces monstres masculins enfermés dans leur obstination et leur obsessions (religion ou élevage de porc) aux hyper-sensibles ex-femme, fils vedette et fille assistée.
Si bien qu’entre ce monde bourgeois new yorkais, dont tout paraît convenu, et cette campagne israélienne très chaleureuse malgré les passions parfois destructrices, on ne perçoit jamais la cohérence de l’ensemble.
vincy
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