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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Minuscule 2 - les mandibules du bout du monde
France / 2019
30.01.2019
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COLEOPTERES DES CARAÏBES
Pour son 2e volet cinématographique, Minuscule s’envole dans les Caraïbes pour un récit d’aventures joyeux et trépidant qui nous emmène notamment à la rencontre de nouvelles espèces amies comme ennemies. Poursuivant dans la veine de l’énorme succès de la série télévisée et du premier long métrage La vallée des fourmis perdues, les réalisateurs Thomas Szabo et Hélène Giraud nous ont concocté une succession de combats, poursuites, évasions et autres moments d’action spectaculaires mettant en scène des insectes extraordinairement expressifs et attachants, à l’esthétique très cool, comme l’incroyable araignée-chat poilue et multicolore qui capture les héros. On adore la manière dont l’autre araignée (la mélomane) utilise la playlist de son IPod pour venir à bout des situations les plus périlleuses, et plus généralement l’utilisation de la musique pour traduire les émotions, ou encore l’exceptionnelle inventivité des fourmis noires pour se sortir (et se mettre) dans le pétrin. Sans oublier la solidarité absolue du petit trio araignée / fourmi / coccinelle envers et contre tout.
La méthode de tournage, qui mélange décors en prise de vue réelle et en maquettes, dans lesquels sont incrustés des personnages et des éléments en images de synthèse, permet à la fois un certain réalisme dans les situations et une grande liberté dans les paysages et les lieux de l’action, d’une sombre caverne et sa toile gigantesque au ventre d’un requin, en passant par des plages paradisiaques et une forêt mystérieuse. C’est d’ailleurs si visuellement réussi que l’on ne distingue pas « le vrai du faux », et qu’on arrête bien vite de se demander « comment c’est fait ? » pour ne plus penser qu’à une chose : « comment ça va finir ? ».
Les enjeux ne manquent d’ailleurs pas, entre la survie des uns et les autres, séparés par des milliers de kilomètres, et la préservation de leurs conditions de vie et de leur habitat menacés par l’homme, et même une intrigue romantique plutôt mignonne. De quoi séduire globalement tous les publics qui , en fonction de leur âge, retiendront plutôt le (fort) message écologique (si ça pouvait aider à sauvegarder les insectes dans le monde réel, ce serait toujours ça de gagné), la thématique de l’indéfectible amitié et de l’entraide au-delà des espèces, ou encore les multiples clins d’œil et références cinématographiques (ET, Là-haut…) qui émaillent le récit. Alors, c’est vrai, la fin est peu expédiée (le « grand combat final » contre le plus gros prédateur des protagonistes, à savoir l’homme, n’a pas réellement lieu), mais ce n’est vraiment pas ça qui va gâcher notre plaisir de spectateur, et surtout nous empêcher d’attendre avec impatience le prochain volet.
MpM
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