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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Le garçon qui dompta le vent (The Boy Who Harnessed the Wind)
Royaume Uni / 2019
01.03.2019
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MOULIN VERT
A partir d’une histoire vraie, racontée dans un livre sous forme de témoignage du héros, Chiwetel Ejiofor réalise son premier film, Le garçon qui dompta le vent.
Entièrement tourné au Malawi, le film répond à tous les critères d’un scénario hollywoodien. Le mélodrame est bien huilé et dispose de l’énergie nécessaire pour produire un bon feel-good movie, pas avare en émotions jusqu’au happy end salutaire et attendu.
Le film profite d’un sujet riche : la relation conflictuelle père/fils, une famille soudée mais fragile, un village victime de la sécheresse, une campagne électorale pas si démocratique, la famine, l’absence d’électricité, les fléaux climatiques et la difficulté financière à éduquer les jeunes.
Pourtant, habilement, le réalisateur et scénariste Chiwetel Ejiofor s’en sort très bien en construisant une mécanique narrative aussi classique que fluide, portée par une troupe d’acteurs parfaitement dirigés. De l’expérimentée Aïssa Maïga au nouveau venu Maxwell Simba, le casting ne fait pas défaut à cette histoire bienveillante.
On peut reprocher au film de n’avoir aucune audace formelle ou de suivre une voie très prévisible. Mais on sera gré au réalisateur de vouloir filmer avec authenticité une Afrique souvent stéréotypée par le cinéma occidental. De même, s’il utilise les codes occidentaux du 7e art (de la musique au découpage), il se focalise sur un récit proprement africain et somme toute universel, sans vouloir apporter un jugement moral sur ses personnages ou la société dans laquelle ils évoluent.
Evidemment, après de nombreuses déceptions et autant de rebondissements, après un peu de suspens dans certaines situations, et beaucoup d’humanité au fil des évènements, Le garçon qui dompta le vent s’avère avant tout comme un hymne à la jeunesse, débrouillarde et hardie, insolente et prête à prendre la place des aînés, qui ont échoué.
Sur fond de cataclysme climatique, le film est aussi une ode écologique, critique sur la cupidité et l’égoïsme. A moins d’être cynique, on ne voit pas bien ce qu’on pourrait reprocher à ce film convenu mais lumineux et touchant.
vincy
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