Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Raoul Taburin


France / 2018

17.04.2019
 



UN VERRE DE SEMPÉ





Sempé, c’est le Petit Nicolas. Et les adaptations cinématographiques, en attendant la prochaine en animation, n’étaient pas vraiment concluantes. Raoul Taburin est un cran au-dessus. Sans doute grâce à l’implication de Benoît Poelvoorde, qui, une fois de plus, est formidable dans ce rôle à la Tati (Jacques, pas le magasin).

Ce qui n’était pas chose facile tant Pierre Godeau a répondu à un cahier des charges sans doute trop contraignant. En restant trop fidèle à l’atmosphère consensuelle et « vieille France » de Jean-Jacques Sempé, en conservant la tendresse et la poésie des aventures du cycliste, en satisfaisant les producteurs et le future passage à la télévision, il n’a pas voulu prendre de risque.

C’est désuet au possible, mais ça ne manque pas de charme.

Le résultat est gentillet, lisse, et surtout désuet. Cet univers « améliepoulainesque », entre Choristes et autres films d’une culture atemporelle, enracinée dans un village à l’ancienne, est avant tout un film nostalgique d’une époque révolue. Du genre, c’était quand même mieux avant. Vraiment ?

Cette fable sur le bonheur se veut un « Jour de fête » utopique où la mondialisation n’a pas encore atteint la France rurale. Finalement, Raoul Taburin est à l’image de ses deux personnages principaux. Une légère imposture cinématographique et une petite arnaque qui nous vend un idéal plus proche du conte irréel que d’un véritable regard sur cette France, qui aurait pu trouver un écho contemporain.

Non, ici, c’est un film à l’ancienne, souvent lent, parfois drôle, qui n’est qu’un joli rêve qu’on nous assène pour mieux supporter nos souffrances ou notre fin de vie (ou de civilisation). On ne doute pas de la sincérité de chacun, mais on a du mal à y croire (hormis Poelvoorde d’ailleurs, tout le monde est dans le stéréotype).

Le film est une sorte d’Euphytose qui rend zen. Ça peut toujours apaiser ceux qui s’angoissent pour l’avenir.
 
kristofy

 
 
 
 

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