Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



Ailleurs
Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary
Effacer l'historique
Ema
Enorme
La daronne
Lux Æterna
Peninsula
Petit pays
Rocks
Tenet
Un pays qui se tient sage



J'ai perdu mon corps
Les misérables
The Irishman
Marriage Story
Les filles du Docteur March
L'extraordinaire voyage de Marona
1917
Jojo Rabbit
L'odyssée de Choum
La dernière vie de Simon
Notre-Dame du Nil
Uncut Gems
Un divan à Tunis
Le cas Richard Jewell
Dark Waters
La communion



Les deux papes
Les siffleurs
Les enfants du temps
Je ne rêve que de vous
La Llorana
Scandale
Bad Boys For Life
Cuban Network
La Voie de la justice
Les traducteurs
Revenir
Un jour si blanc
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
La fille au bracelet
Jinpa, un conte tibétain
L'appel de la forêt
Lettre à Franco
Wet Season
Judy
Lara Jenkins
En avant
De Gaulle






 (c) Ecran Noir 96 - 24


  



Donnez votre avis...


Nombre de votes : 60

 
The Legend of Bagger Vance (La Légende de Bagger Vance)


USA / 2000

11.04.01
 



UN TIGRE DANS LES BOIS





"- J’ai perdu mon swing, Adèle.
- Où ça ?
"

Redford aime la nature, le grand air, l’égalité des hommes... cet idéaliste nous a livré de très beaux films en tant qu’acteur, mais aussi à titre de cinéaste, filmant l’Amérique de manière incongrue, notamment dans Milagro et Quiz Show.
Cette veine sociale et politisée se gomme un peu plus de chacun de ses films, qui deviennent de plus en plus aseptisés. The Legend of Bagger Vance n’échappe pas à l’évolution. Production typiquement hollywoodienne (casting, sujet, budget...), Redford n’a installé aucune magie, peu d’émotions et surtout le film transmet des messages simplistes et des véhiculent des métaphores de collégiens. Pourtant les personnages sont plutôt existentiels...
On comprend qu’il ait pu être attiré par le Golf ; quel sport a le plus fort lien avec le vent, les arbres, l’herbe, bref l’environnement ? Le Golf, comme la ville de Savannah où l’action se passe, séduisent le cinéma : Tin Cup (où Costner est golfeur) côté ratage, Minuit dans le jardin du bien et du mal (quand Savannah est décortiquée) côté Eastwoodien. En cela, Redford ne s’est pas totalement planté ; la reconstitution est bien faîte, mais son analyse historique et sociale est très superficielle ; quant au Golf, il est sans doute l’un des rares à avoir su filmer quelques swings impressionnants, effets spéciaux oblige.
C’est d’ailleurs ce qui surprend : comment Redford a-t-il pu faire un film aussi naïf , presqu’aérien, mais sans vertige? Totalement lisse, l’image, trop propre, trop belle, n’émeut pas. Du casting, seul Will Smith sauve l’ensemble ; son jeu est tellement différent de ses rôles récents qu’il en devient attirant. Damon et Theron n’ont aucune chimie, et leur aspect WASP nous indiffère. On peut y rajouter une épaisse sauce de morale judéo-chrétienne, où la victoire sur soi triomphe des démons intérieurs, où la souffrance et la foi sont les moteurs de nos vies, etc...
Cela rend le film peu intriguant.
Mais grâce à un scénario fluide, rythmé, bien construit, The Legend of Bagger Vance séduit plus qu’il ne rejette les non initiés. L’histoire est bien racontée, comme dans les vieux films où l’on nous narrait des exploits invraisemblables sur fond de trame romantique à deux " Harlequins ".
Grand prêcheur, Redford pêche par supercherie : c’est regrettable de vouloir voir un film " bigger than life ", et de se retrouver face à un conte moraliste et spirituel. Ca explique sans doute l’insuccès américain du film.
 
vincy

 
 
 
 

haut