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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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The Last Days of Disco (les derniers jours du disco)
USA / 1998
25.08.99
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SATURDAY NIGHT FEVER
"- Les femmes préférent les voyoux aux faibles , indécis et chômeurs."
Dans les années 80 ont rêvaient des années folles et de Fitzgerald aujourd'hui nous sommes nostalgiques de Donna Summer et des stroboscopes. Serions-nous d'éternels insatisfaits?
Dans un décor à la Easton Ellis Brett, nous suivons quelques jeunes diplômés noctambules avertis et jouisseurs de la vie. A l'aube des années 80 le temps est à la fête et les soirée dans "Le Club" sont prisées par les golden boys et autres minettes en mal d'amour. On y croise des assistantes d'éditeurs, des avocats, des publicistes, rien que du beau monde qui a réussi à passer la fatidique barrière des videurs. Ces derniers n'ont pas la vie facile non plus, ils doivent respecter la liste des personnes VIP et vivent sur des sièges éjectables en permanence.
Différents personnages et autant de caractères différents se côtoient dans Les Derniers jours du Disco. La fausse naïve et prude qui perdra sa virginité avec un amant d'un soir fiancé mais qui voulait aller voir ailleurs. Le publiciste qui fait rentrer ses clients dans la boîte de nuit afin de mieux signer le contrat. Un videur qui fait son coming-out afin de laisser tomber ses girlfriends plus facilement. Un jeune névrosé qui estime que La Belle et le Clochard est un dessin animé macho qui symbolise un jeune opportuniste qui veut juste tirer un coup avec une blonde en chaleur. Il nous apprend aussi que les baby-booomers choqués par la mort de la mère de Bambi constitue la base du mouvement écolo développé dans ses années là. Une jeune fille qui se définie comme "pas aussi salope que je n'y parais"! Une nouvelle ère musicale qui entraîne une nouvelle ère sociale prend son envol. Au fil de l'histoire on se perd avec plaisir dans des affaires d'argent sale, de chômage de drogues et de MST qui circulent. Nous assistons à l'aube du Disco et à sa déchéance au sein du "Club", un mélange de Studio 54, Xenon, Nell's ou d'El Morocco.
La jeunesse est en pleine crise d'identité et cherche à s'affirmer et à trouver sa voix même si pour cela il faillait passer par le bas de l'échelle pour mieux remonter. Un des personnages affirme, à juste titre, que le Disco est peut-être mort mais un jour nous serons nostalgiques du déhanchement de John Travolta... Une leçon qui nous insiste sur les conséquences de la "décadence" mais sans ôter tout le charme de cette période. Moins fantaisie que Studio 54 mais servi par des acteurs en or. alix
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