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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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THE WALL
"- et elle a quelque chose d'anormal..."
Avec Liam, le grand metteur en scène anglais Stephen Frears effectue un retour aux sources. Après deux films réalisés outre-atlantique plutôt décevant, The Hi-Lo Country et High Fidelity, il s'accorde une pause avec un film dans la plus pur tradition du cinéma social anglais. On pourra trouver cela redondant mais il ne faut pas oublier que Stephen Frears, avec Ken Loach et Mike Leigh, est l'un des premiers cinéaste à avoir mis la lutte des classes et le combat ouvrier au coeur de son oeuvre cinématographique. De plus, en situant son histoire dans le Liverpool dans les années 30, il évite esthétiquement, une redite par rapport aux derniers films sociaux anglais à succès comme Billy Elliot ou Les Virtuoses.
Produit initialement pour la télévision, Liam a tout d'un film mineur : un scénario anémique qui s'enfonce sans surprise dans le pathos et un manque de moyens évident qui gâche un peu la reconstitution historique.
Mais si Liam reste un petit film , il s'agit d'un film mineur d'un Grand cinéaste et donc forcément d'un long-métrage intéressant. En effet, au-delà de la caricaturale et déjà-vue charge anticléricale et anti-système éducatif anglais, Stephen Frears s'intéresse à la dégradation d'une cellule familiale et au progressif aveuglement d'un homme qui s'enfonce dans le fascisme et le racisme, préférant accuser à tort les profiteurs de sa situation de faiblesse plutôt qu'essayer de remédier à cette situation.
De plus, en suivant les pas du jeune Liam, Stephen Frears dédramatise à souhait son propos par des anecdotes savoureuses avec bien sûr dans le rôle un petit garçon trop mignon, attendrissant avec son bégaiement qui parvient à vaincre en chantant.
Mais les deux personnages les plus intéressants du film, sont certainement les deux rôles-principaux féminins, la mère courage, joué avec conviction par Claire Hackett - un sosie de Frances McDormand - et la jeune Teresa, la soeur de Liam qui travaille pour une famille de bourgeois juifs et qui découvre que ces gens, haïs par son père, sont aimables et gentils.
Liam est donc un film inégal qui recèle de très belles scènes comme la vision d'un western au cinéma, les confessions difficiles à un prête terrifiant, le petit Liam caressant les cheveux de sa maman et de sa soeur... preuves que le talent de conteur de Stephen Frears est toujours intact. yannick
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