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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Le coup du siècle (The Hustle)
USA / 2019
17.07.2019
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LE PLUS ESCROC DES TROIS
« Nous serons toujours sous-estimée. C’est notre arme. »
Le coup du siècle est loin d’être le film du siècle. Mais c’est un honnête divertissement qui reprend tous les codes du genre – le film d’arnaque – avec sa touche de glam (la riviera française) et deux actrices au physique très opposé : la raffinée et féline Anne Hathaway, symbole du chic à l’européenne un peu snob, et la it-girl un peu ronde Rebel Wilson, incarnant l’Américaine jusque dans tous ses défauts.
Rebel Wilson, à l’instar d’Adam Sandler dans Murder Mistery (Netflix) est un éléphant dans un magasin de porcelaine, ne comprenant rien aux rites européen, et soulignant, en creux, toute l’arrogance et l’inculture des Américains.
Remake du délicieux Le Plus escroc des deux, Le coup du siècle est son inverse féministe. Le prologue, qui aurait sans doute mérité un meilleur découpage, cible directement les mâles alpha adeptes de Tinder. Les filles sont finalement, tout au long du film, ou presque, plus malignes. Chris Addison ne se cache pas : il signe une Panthère Rose, sans Clouseau, pour amazones.
Les arnaqueuses, dans ce décor un peu toc et très cliché, ne chassent pas dans la même catégorie, ne sont pas de la même classe sociale. Dans cette fantaisie sucrée, elles vont pourtant devoir s’allier puis se combattre. Jusqu’à un twist inattendu vers la fin, où elles deviennent malgré elle (et malgré leur savoir-faire) les proies.
Un peu binaire, le scénario souffle parfois le bon et le moins bon, l’inspiré et la facilité. Quelques séquences lui permettent de distraire efficacement le spectateur. Sans compter le plaisir de voir les deux comédiennes flirter avec le pastiche.
Malgré la platitude de la mise en scène et le manque d’originalité du récit, ce sont bien les aspects les plus incorrects qui fournissent l’énergie et le plaisir au spectateur. En bridant les excès, Chris Addison passe à côté d’un film irrévérencieux qui ferait date. Un coup manqué.
vincy
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