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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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La vie scolaire
France / 2019
28.08.2019
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LES ANNEES COLLEGE
Après la bonne surprise de Patients, le duo Grand Corps Malade / Mehdi Idir était attendu au tournant. La vie scolaire reprend à peu près les mêmes recettes : la cohésion de groupe, les différences individuelles, une forme de huis-clos dans une institution, l’équilibre entre comédie et drame, le panache des uns et le combat des autres.
La bienveillance du ton, pour ne pas dire la compassion qui s’en dégage, n’a pourtant rien de niais ou de simplet. Leur sensibilité font du collège autre chose qu’un décor de sitcom ou un cadre pour film social à tendance sordide. Cela reste un feel-good movie, mais les deux cinéastes évitent aussi bien les clichés que les jugements.
Le constat, derrière cette chronique, est assez sombre – la banlieue comme le système scolaire sont mal en point – mais le film lui apporte ce qu’il faut de lumière (la volonté humaine) pour que La vie scolaire ne soit pas désespéré et désespérant.
Cela tient beaucoup au maniement de la langue, au naturel des comédiens, aux répliques bien cousues, à ce « je » et ce jeu de l’éloquence aussi vif que désopilant. Leur vision humaniste fait le reste et apporte de la fraîcheur dans la comédie populaire française, sans renier le contexte social. Le film flirte ainsi avec l’influence des comédies britanniques.
Cette énergie, qui de temps en temps s’essouffle, qui manque certainement d’un peu d’originalité dans le choix des points de vue , se retrouve aussi dans certaines belles inspirations cinématographiques (aux références plus américaines, à l’instar de ce beau plan séquence).
Cette deuxième auto-fiction, à cheval entre le documentaire et les souvenirs personnels, est une fois de plus une lutte contre le fatalisme et le déterminisme. Tout le monde est coupable de la situation, mais certains croient en des solutions. Ici pour survivre aux drames, il faut mieux être drôle. Car c’est plus dans la fausse impro et dans l’enthousiasme collectif que La vie scolaire puise sa force et fait adhérer à un fragile espoir.
vincy
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