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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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De sable et de feu
Maroc / 2019
18.09.2019
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L’HOMME QUI VOULU ÊTRE SULTAN
« Le pouvoir est un puissant aphrodisiaque. »
Inspiré de faits réels, De sable et de feu a au moins le mérite de nous faire connaître un pan méconnu ou même inconnu de l’Histoire, entre Espagne, Maroc et France Napoléonienne. Mais attention, tout n’est pas rigoureusement authentique, surtout du côté du destin d’Ali Bey, le héros de cette fresque mélodramatique.
Aussi peu crédible soit cette transposition des événements de l’Egypte au Maroc, ce film sur l’ambition, le pouvoir, l’Orient et la connaissance parvient difficilement à trouver le bon rythme et tenir sa longueur.
La mise en scène de Souheil Ben-Barka (qui n'avait pas tourné depuis 17 ans), sans doute trop naïve, préférant la romance et les complots politiques, est trop dépendante d’un récit didactique. Elle se bride à chaque élan, s’embourbe souvent dans des discours lénifiants, empêche les relations humaines de respirer. On suit un feuilleton aux épisodes inégaux, et aux ellipses temporelles pas toujours limpides.
De sable et de feu aurait pu être davantage romanesque et moins lisse. Il y avait quelque chose d’intéressant dans cette rencontre entre un savant espagnol infiltré chez le Sultan et cette lady anglaise qui devient reine de Palmyre. La griserie du pouvoir est ainsi le fil conducteur de ce drame très dialogué à l’ancienne.
Le réalisateur passe à côté de son sujet – amours et trahisons, que ce soit envers la patrie ou entre les deux romantiques – à trop vouloir expliquer son jeu à trois bandes et la folie des humains ,dont les rêves se transforment en mirage. L'ensemble est noyé dans un format de soap artificiel.
vincy
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