Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Little Nicky


USA / 2000

22.11.00
 



MA VIE EST UN ENFER

Le livre Bye Bye Bahia



"- J'aime les putes!

Harvey Keitel avec des petites cornes enfonçant un ananas dans le cul d'Hitler. Un monstre poilu qui pelote les faux seins du gardien des enfers.
Impossible?
Bien sûr que non, Little Nicky prouve qu'impossible n'est pas hollywoodien.

Le film repousse en effet et à de nombreuses occasions les limites de l'humour con. Néanmoins, il ne faut pas confondre le "gentil" Little Nicky avec Scary Movies ou Fous d'Irène à l'humour pipi caca certes, mais irrévérencieux. Non ici la comédie est formatée, avec bons sentiments gluants en renfort.
Le film vise en effet le public familial américain avec un mélange improbable de Legend, Michael et... Turner et Hooch (sauf qu'ici, humour oblige, le chien parle...).

Le scénario, adaptation trash du vilain petit canard, est balisé, la réalisation impersonnelle, le film repose donc sur les acteurs et la sympathie dégagée par leurs personnages. Hélas, l'énorme problème du film, grosse comédie pataude, tient dans le pathétique de son personnage-titre, Little Nicky.
En Quasimodo moderne, Adam Sandler est insupportable, gardant la même grimace pendant tout le film. Sa façon de s'exprimer est fatigante, sa romance mièvre avec Patricia Arquette (passer de Scorsese à Sandler, elle ne méritait pas ça) ridicule, bref c'est une calamité à... 25 millions de dollars le cachet. L'ensemble des gags le mettant en scène tombe forcément à plat et comme il est de 90% des plans du film c'est la catastrophe. L'enfer pour le spectateur.

C'est d'autant plus dommage que les seconds rôles (surtout le duo de hardos) sont éminemment sympathiques, que le film accumule un nombre invraisemblable de guests savoureuses, des habitués du Saturday Night Live tel Henry Winkler, ou des superstars américaines méconnus en France (Dan Marino, Ozzy Oshborne).
La représentation de l'Enfer et du Paradis est également une réussite et l'équipe des effets spéciaux a bien travaillé. Parfois on esquisse même quelques sourires (savoureux combat de démons en final) mais hélas Nicky-Adam Sandler finit toujours par revenir squatter l'écran pour notre plus grand malheur.
Diabolique.
 
yannick

 
 
 
 

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