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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Lock, Stock, and two smoking garrels (Arnaques, crimes et botanique)
/ 1998
28.10.98
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EMBROUILLES & CO
"- Tu vas devoir travailler dur pour rester en vie!"
Le début rappelle évidement le culte Trainspotting. Des arrêts sur image et une voix-off pour présenter chacun des protagonistes de cette histoire plus qu'appréciable...
On découvre ainsi 4 jeunes hommes adeptes de petites arnaques en tout genre. Eddy, un as des cartes, est envoyé dans une partie clandestine de poker. Bien entendu, tout ne se passe pas comme prévu et endetté jusqu'au cou, il a une semaine devant lui. Solidaire jusqu'au bout, nos protagonistes déambulent en cherchant une idée ingénieuse. Apprenant que leurs voisins sont impliqués dans un trafic de drogue, ils décident alors de leur dérober, tout en douceur, leur butin. Là-dessus, Harry, amateur de vieilles armes, organise le vol de deux spécimens du genre qui finiront dans les mains de Tom. L'argent va circuler de mains en mains, les quiproquos s'enchaînent, les gangsters se trouvent toujours au bon endroit au bon moment et les "barrels" fument (tonneau ou canon de fusil).
Un mélange de Rounders et d'un Tarantino, Lock, stock... rentre dans la lignée des polars sans femmes (deux en tout dans celui-ci) mais Guy Ritchie y rajoute la pincée d'humour qui le rend si imprévisible. On voyage aisément entre une forêt de cannabis planquée dans une maison surveillée par trois addicted. Puis, on se mêle au monde du porno avec Harry, un vrai gangster engageant des loosers pour effectuer des tâches délicates. Rapidement, le spectateur s'attache à la bande d'Eddy et suit leurs péripéties dans les rues de Londres.
Originaire des clips vidéo, Guy Ritchie connaît la technique et aime la caméra. Il sert, ici, quelques originalités similaires à des scènes de John Woo, ses fameux ralentis-accélérés, notamment lors de la partie de cartes. Optant, parfois, pour des angles de vue peu ordinaires, comme le niveau du trottoir, il accentue ce côté d'espionnage entre les différents groupes. Filmant les acteurs de près, le réalisateur s'attarde sur les pupilles d'Eddy qui changent de taille comme la chance change de camp. La musique, aussi, contribue à faire monter la pression. S'accélérant pendant le chargement des fusils, on attend impatient la danse qui va suivre. La célébration anticipée de leur victoire mérite aussi le détour, rampant et vidant les bouteilles en un tour de main, la bonne équipe finira, pourtant, par déchantée.
Humour noir, hémoglobine, drogue, un cocktail molotoff qui a déjà allumé la Grande-Bretagne... alix
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