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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Love me
France / 2000
23.02.00
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ELVIS, SA VIE
"- Je ne sais pas, je ne sais plus."
Gabrielle Rose a la trentaine. Orpheline, elle cherche l'amour dans son passé, dans ses rêves et un peu dans sa vraie vie. Elle ne sait plus, elle n'a jamais su qui elle était, d'où elle venait. Une mère indigne lui envoie des lettres d'Amérique, vaste pays où tout est permis. Gabrielle Rose se réveille dans un aéroport, perdue, poursuivit par un tueur inconnu (Jean-François Stévenin) et par elle-même à quinze ans. Lors de son errance à travers un Menphis plongé dans l'obscurité, elle rencontre son idole, le chanteur Lennox . Celui-ci chante, mais ne sait plus vraiment pourquoi. L'adoration que lui voue cette jeune femme le déstabilise. Il la rejette, mais Gabrielle Rose s'agrippe à lui comme si sa vie en dépendait. Parce que sa vie en dépend, d'ailleurs. Le bleu des yeux de Lennox va se fondre dans le rose bonbon des rÍves de Gabrielle. La ténacité de la jeune femme va payer et le chanteur se laisse séduire pour une chaste nuit. Rêve ou réalité ? Dans une autre vie, celle où elle est serveuse dans un bar avec sa meilleure amie Gloria, Gabrielle fuit l'amour simple pour rêver devant un portrait géant de Lennox punaisé sur un mur de sa caravane. Ses questions sans réponses se heurtent à la normalité, à la vie à laquelle il ne faut pas trop en poser. Nomade, sans attaches, c'est ailleurs qu'elle retrouvera la sérénité.
"Il n'y a rien à comprendr ". C'est ce que dit le dossier de presse. "Je ne sais pas, je ne sais plus", c'est ce que répète l'héroïne tout au long du film. On peut dire que la réalisatrice Laetitia Masson ne donne pas beaucoup de clés ou d'indices pour aider à la compréhension d'une histoire quelque peu absconse.
"Laissez-vous emporter ". On n'en a pas le choix et l'on est obligé de se "contenter" de la magie des images qui trimbalent le spectateur entre rêve (délire ?) et réalité. Ce qui n'est pas désagréable vu le soin que Laetitia Masson porte au traitement de ses images.
La bande son avec Johnny Halliday chantant Elvis trotte aussi encore longtemps dans la tête après la fin du film. "Aimez-moi tendrement", comme Laetitia Masson aime son héroïne et ne cherchez pas à comprendre. Un film labyrinthe tout aussi compliqué que l'amour où tout commence et se termine en chanson. muriel
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