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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Memento
USA / 2000
11.10.00
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L'ANTRE DE LA FOLIE
"- Quel est ton dernier souvenir ?
- Ma femme.
- C'est mignon.
- En train de mourir !"
Tel A bout de souffle qui en 1960 rompit avec certaines règles sacro-saintes en terme de réalisation, Memento marque aujourd'hui un revirement indéniable dans la mise en scène et l'agencement séquentiel.
Sous forme de puzzle, véritable hallucinogène kaléidoscopique, Christopher Nolan "irrespecte" avec bonheur toute narration chronologique rationnelle et nous entraîne dans une séduisante et néanmoins sérieuse réflexion sur le temps et la mémoire. Casse-tête obsessionnel permanent, le film offre une jubilation de chaque instant, alternant avec magie "noir et blanc", "sépia' et 'couleur".
En racontant l'histoire à l'envers, le cinéaste offre de plus un support idéal pour des comédiens tel que Guy Pearce ou Carrie-Anne Moss qui donnent ici leur pleine mesure et régalent par leur spontanéité et leur naturel ambiguë. Ils perdent magnifiquement le spectateur par leur interprétation dans une cascade de scènes parsemées d'indices troublants et de certitudes anéanties. On s'y noie et on adore ça!
Coup de chapeau enfin au monteur Dody Dorn qui a su insuffler la vivacité et la nervosité nécessaires à cette sublime fiction. Memento fera date... au moins en matière de polar. laurent
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