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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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1999 Madeleine
France / 2000
02.02.00
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FILM SOUS INFLUENCE
"- Jeune femme 35 ans cherche homme tout âge, pour rencontre et plus si affinités... "
L’errance de Sue perdue dans Manhattan, la volonté de Rosetta, la ressemblance entre Véra Briole et Julianne Moore, l’héroïne de Safe, Laurent Bouhnik a sans doute beaucoup aimé ces films mais cela se voit: même souci de filmer des êtres solitaires, perdus, dans l’impossibilité de communiquer avec autrui, même univers clos, étouffant dans des appartements ressemblant à des chambres d’hôpital.
Le début du film est ennuyeux: ennuyeux pour le spectateur de par l’absence voulue de rythme et de dialogue, ennuyeux pour le réalisateur; son ambition est de filmer vrai, pourtant tout sonne faux: les personnages, les dialogues, plombé par une mise en scène brillante mais trop visible.
Mais petit à petit, Madeleine prend vie. Interprétée ou plutôt incarnée par Véra Briole, déjà remarquée dans Pigalle, elle parvient à nous émouvoir et nous toucher, malgré une voix-off pénible et inutile. Le sentiment de vide se dégageant d’une ville fantôme noyée ans le verre et la céramique, délimitée par les escalators et les trajets de bus, est très présent également donnant au film le caractère désenchanté recherché par Laurent Bouhnik.
Cependant, sans préjuger de la suite du projet, on peut se demander si le cinéma est le médium idéal pour une série de dix films. En effet, un an après la vision du film, le spectateur aura sans doute oublier une partie de l’histoire et l’ambiance, si difficilement installée, se sera dissipée. De plus, le découpage en chapitre accentue cette impression d’assister à une exposition des différents personnages des films à venir.
Ce film est donc le début légèrement décevant d’un projet très, trop (?) ambitieux. Espérons néanmoins que la suite permettra de voir le si beau paraît-il sourire de Madeleine... yannick
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