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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Mission : Impossible II (M:I-2)
USA / 2000
26.07.00
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MISSION IMPOSABLE
« Toute recherche d’un héros commence par ce qui fait un héros : un ennemi »
Tom Cruise a enfin trouvé son joujou favori, taillé sur mesure et susceptible de l’imposer comme une star hollywoodienne complète. Car tout membre de l’A-list qui se respecte se doit de disposer d’une franchise prestigieuse, parfaite incarnation de la fiabilité de son pouvoir de séduction sur la durée. En confiant la déclinaison du deuxième volet de ses tribulations impossibles à John Woo, l’acteur producteur joint l’utile à l’agréable en cumulant le savoir faire et le prestige. Il sait parfaitement ce qu’il peut attendre du maître de l’action movie made in Hong Kong, tout en conservant raisonnablement la main mise sur l’entreprise. Certes le script n’est pas fameux : une intrigue basée sur une histoire de Virus (la Chimère) et de son antidote, chacun symbolisant également le gentil et le bad guy du film. Images simplistes à lectures faciles pour public jeune et pas trop attentif, l’ensemble pourrait s’assimiler vaguement, dans l’alibi, à un James Bond routinier. On y voyage beaucoup, même si les déplacements font souvent très carte postale (Australie = Kangourous + Opéra de Sydney). Hélas manquent la singularité et l’esprit du personnage de Ian Fleming. Cruise oriente clairement son personnage d’Ethan Hunt sur le tout physique (d’où choix du réalisateur précité) à défaut de développer une réelle profondeur de son espion, esquissée chez De Palma. En multipliant les exploits, le plus souvent frôlant l’idolâtrie exhibitionniste narcissique (suspendu pour le fun aux parois du grand canyon dés l’ouverture), Cruise ne compte guère que sur son supposé charme naturel pour rendre son personnage attachant. Ca passe ou ça casse selon les goûts, mais cela reste assez maigre pour s’immerger totalement dans l’aventure. L’intelligence du projet aura été de confier la charge de l’émotion à une présence féminine, incarnée par l’adorable Tandie Newton. Loin de végéter au stade de la femme objet, l’actrice piquera largement la vedette au reste du casting. Par la fraîcheur de sa beauté évidente tout d’abord, mais également dans le fait que son rôle cumule les accents tragiques. Vulnérable et courageuse, elle prendra tous les risques et les assumera en véritable héroïne de cette bande dessinée à consistance friable.
La belle permettra en outre à l’amateur de chorégraphies qu’est John Woo de tourner quelques parades amoureuses très flamenco en plus de ses incontournables séquences de duels mortels (qui tireront, elles, plus sur la corrida, particulièrement dans le final en moto). L’univers de Mission Impossible n’est pas étranger au cinéaste. L’évidence se concrétise dans les alternances d’identité (entre le bien et le mal) rendues possibles par les fameux masques plus vrais que nature et qui renvoient à Volte Face. La griffe se fait pourtant parfois caricature quand l’écran subit une invasion de pigeons et autres volatiles à caractères christiques pour signifier la grande pureté des intentions du justicier. Un systématisme qui prête à plaisanterie. Moins amusants, les innombrables gros plans commerciaux sur les gadgets à sponsors font ressembler certains passages saturés d’effets spéciaux et de musique tonitruante à de véritables pubs Gilette. Mais la mission de Cruise, il l’a acceptée avec bon c½ur, est de faire du business. Cette seconde opération aurait mérité plus de finesse, mais le déploiement d’énergie est tel que nul amateur ne peut se sentir floué par les démonstrations spectaculaires. PETSSSsss-
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