Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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My Big Fat Greek Wedding (Mariage à la grecque)


USA / 2002

05.02.03
 



LA FETA NIA





"- Mon cerveau a zappé."

Dans la veine de 4 mariages et un enterrement (où l’humour décalé fait rire de toutes les situations, même les plus sacrées), de Muriel’s Wedding (où les complexes créent une personnalité attachante), My Big Fat Greek wedding poursuit la tradition contemporaine du cinéma anglo-saxon : nul n’amour est impossible, malgré les différences. Et même vive la différence ! Le final sera évidemment sous le signe de l’alliance. Une vision optimiste de ce qui fut tragique pour Roméo et Juliette. Ce "Coup de foudre à Chicago" n’est rien de moins que la célébration du melting-pot et de l’American Dream pour des communautés de plus en plus repliées sur elle-même.
On comprend ce qui a pu plaire au public américain : l’absence d’agressivité et de cynisme, l’éloge de la nouvelle patrie américaine comme terre d’accueil et d’opulence, la mise en valeur de la famille, l’émancipation d’une femme... jusqu’aux complexes physiques de l’héroïne, qui débute mal accoutrée, relativement enlaidie, assez grasse. De quoi en faire une personne banale dans laquelle chacun peut s’identifier.
Mais le charme de cette comédie quelconque et prévisible réside bien quelque part, puisque elle transforme le coup de foudre classique en coup monté comique. L’outrance des personnages, la caricature de la culture grecque, le sentiment de vécu, et le rodage des dialogues et commentaires en voix off sur scène, ont contribué à un scénario d’une drôlerie irrésistible. Si la réalisation est plate et insipide, l’écriture et le jeu fournissent de quoi rire abondamment. Les gags sont hilarants et donnent un aspect plus sauvage, plus spontané que dans les productions classiques made in Hollywood. Même la langue grecque parvient à être source (racine ?!) de quiproquos. Il fallait trouver l’origine du mot kimono ! Et oser cette maison de banlieue déguisée en Parthénon ! Evidemment la métamorphose de Nia Vardalos n’y est pas pour rien non plus.
Le film repose sur elle et sur deux autres piliers : un discours très féministe, où les femmes ont l’ascendant direct ou direct sur les mecs ; et bien sûr cette famille étrange, composée de seconds rôles truculents et délirants. "On a tous une famille bizarre". Celle-là a juste des rites un peu particuliers. Un mariage à la grecque n’est pas une union comme les autres. Il y a un air de Vérité si je mens, bien évidemment. Ce n’est pas le moindre des compliments.
 
vincy

 
 
 
 

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