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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Never Been Kissed (College Attitude)
USA / 1999
14.07.99
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TOTALLY RUFUS
"- Le déguisement nous libère!"
La machine Teen Exploixtation est en marche et rien ne l'arrêtera, elle vous écrasera sur son passage. Never been kissed, un film parmi les autres, mais avec un petit quelque chose en plus... Si, si! Foi d'experte.
Le ridicule ne tue pas et Drew Barrymore nous le confirme. Josie Geller est appréciée pour sa rigueur, sa force de travail, son zéle et sa discrétion. Pourtant, le soir, en parlant à ses tortues, elle ne rêve que du Prince Charmant et d'une vie de grand reporter. La chance lui sourit, lorsqu'on lui propose une enquête d'investigation à la South Glen South High School (en référence à la North Glen North High School de Chicago). Son frère, un glandeur de première, lui rappelle gentiment que la jeunesse de "Josie grosse truie" n'était pas très rose et qu'il faut absolument qu'elle se libère de ses angoisses. Ni une ni deux, la voilà affublée d'un jean et d'un boa blanc, outrageusement Spice Girls, afin d'entamer une nouvelle vie. Evidement rien ne se passe comme prévu, elle n'attire que les intellectuels maniaques de la calculette et n'arrive pas à s'intégrer dans le groupe des trois filles les plus branchées du lycée. Pour ces demoiselles, chaque jour un défilé de mode et leurs ego masculins doivent aussi être à la hauteur. D'ailleurs, ils le sont bien et Josie tombera sous le charme de Guy, "le garçon pour lequel on se lève tous les matins pour aller en cours". On ne se demande pas ce qui se lève de son côté à lui, au réveil.
Une arrivée triomphante, halo de lumière et musique des années 80, type Wham!, vous fera sourire. Des moments aussi simples que cela vous rappelleront votre propre passage au lycée, même si parfois les scènes sont un peu trop prévisibles, l'énergie pétillante de Drew Barrymore les rendent tout simplement charmants.
Trop naïve et d'une maladresse pathétique, Josie ne dira pas non au coup de main de son fréro qui déboulera dans le lycée et lui forgera une image de jeune fille "in" sur mesure. Après quelques "space cake" et autres dérapages, Josie finira par se faire accepter par les "pink ladies" et trouvera même en son prof d'anglais le Prince Charmant qu'elle attendait tant. Toutes ses péripéties, filmées par l'intermédiaire d'une mini-caméra cachée, assouviront la soif de ses collègues au Sun en matière de soap. Installés comme pour visionner le dernier épisode des "Feux de l'Amour", ils prendront les paris quant à la suite des aventures. Bienvenue dans le monde de Truman Show & Co.
Des images léchées, aux tons pastels et embellis par le soleil californien, rien de tel pour vous mettre dans l'ambiance d'une comédie légère qui ne paie pas de mîne, mais qui est plus attendrissante qu'on ne le voudrait. De plus, non seulement, Never... s'adresse aux teenagers, mais aussi aux adultes qui, avec le recul des années (!) verront rejaillir leurs souvenirs. Adepte des rôles à l'eau de rose (Home fries, Ever After, The Wedding Singer), Drew Barrymore n'hésite pas casser son image, à se ridiculiser sans se prendre au sérieux et ainsi porter un film entier sur ses épaules. Elle aurait presque tout pour elle. Un film qu'elle embellit par sa bonne humeur communicative. Allez, on a vu pire!! alix
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